Affaires des masques – Serge Grouard contre-attaque : « Il n’y a rien d’illégal »

Soupçonné d’avoir profité de la crise sanitaire en distribuant des masques chirurgicaux au profit de sa campagne électorale l’ancien maire a tenu à s’expliquer. Pour lui pas de financement illégal de campagne mais avant tout une question « d’ordre moral ».

Serge Grouard répond point par point à la polémique. Photo JJT

En cette journée du 18 juin 2020,Serge Grouard a tenu à mettre en avant une phrase de Charles De Gaulle avant de s’expliquer sur cette « affaire des masques » qui prend de l’ampleur à Orléans.  « L’action ce sont les hommes au milieu des circonstances », écrivait l’homme du 18 juin.  Et pour l’ancien maire les circonstances des derniers mois étaient « exceptionnelles ». « J’ai eu, explique-t-il, la possibilité, via l’Association des Maires du Loiret, de me procurer 80 000 masques. J’ai tendu la main par deux fois au maire. Et par deux fois elle a été refusée pour des raisons politiciennes, manifestement contraires à l’intérêt général. » 
Serge Grouard est revenu, dans un café du bord de Loire, sur cette polémique en détaillant la chronologie de cette initiative qu’il décline à un double niveau, moral et juridique.

Moral donc : « On me reproche d’avoir voulu aider ? Moralement il était impossible de faire autrement. Fallait-il jeter ces masques en Loire en pleine pénurie ? J’assume totalement d’avoir distribué ces masques en grande partie aux professionnels de santé et je m’en félicite. Les élus ont le devoir d’agir ».

Circulez il n’y a rien à voir !

Sur le plan juridique l’ancien maire estime qu’il « n’y a pas de sujet ! Comme le rappelle le conseil constitutionnel nous avons agi pour un motif impérieux d’intérêt général ». Dans « le pire des cas » la facture de ces masques (41 000 euros financés par 10 entreprises dont 9 anonymes) serait intégrée au compte de compagne des « Orléanais au Cœur ». « Mais même avec cela, insiste Florent Montillot bras droit de l’ancien maire, nous serions loin du plafond légal d’une campagne municipale qui est de 130 000 euros ». « Nous avons agi en pleine transparence », poursuit l’ancien maire qui déplore « la petite manœuvre en cours ». S’il ne craint pas un recours après son élection, Serge Grouard garde aussi quelques munitions à l’encontre de Olivier Carré. Et de prévenir : « Monsieur Carré nous dit dans un premier temps que les masques ne servent à rien. Et qui passe son temps à se mettre en scène sur les réseaux sociaux et à utiliser pour les besoins de sa campagne électorale le magazine municipal Orléans Mag de manière clairement illégale ? ». Décrypté cela donne : Si Olivier Carré est élu, moi aussi je déposerai un recours…

Pour Serge Grouard donc “circulez il n’y a rien à voir, pas d’affaire” mais une « simple manœuvre politicienne » pour « dérouter et égarer les électeurs », en les détournant des véritables enjeux de ce scrutin.

Jean-Jacques Talpin

Commentaires

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  1. Pourquoi Serge Grouard refuse t-il de donner le nom des entreprises donatrices?
    Pourquoi cette résistance à la transparence ?
    S’il faut saisir la CADA, la CADA sera saisie !

  2. Oh non ! Pas ci-sûr! Seul juge de la légalité, est la loi. Serge!
    Seriez vous mis en1er, de cette action , s’il n’avait pas un autre objectif sou-jasant? surtout en période électorale, dont vous êtes un acteur majeur? Lors-ce qu’on est philanthrope on se met jamais au devant. La philanthropie est sœur jumelle de la retenue et de la pudeur.
    Le motif impérieux d’intérêt général, s’apprécie en fonction des circonstances. là, une période électorale : la loi va regarder plus profondément. On dit bien que l’enfer est pavé de “bonnes intentions “.
    Proposer des masques à 2 catégories professionnelles bien précises, le périmètre de l’intérêt général vous le réduisez au juste RIKIKI.
    Il aurait était souhaitable de laisser les entreprises donatrices de fonds, s’occuper de la distribution elles même de ce masques; aux nécessiteux, personne âgées….. ça leur fera un peu de COM . Ou elles sont ci-nulles en communication d’opportunité.

  3. Mensonges !!! Mensonges !!! Mensonges !!!

    ” Le rôle de l’AML est assez étonnant dans cette affaire, Frédéric Cuillerier a mené cette opération, tout seul, sans en informer aucun membre du comité directeur de l’AML !
    Le comité directeur de l’AML n’a pas été informé de la commande…”
    Les conditions du concours de l’association des maires du Loiret à cette opération interrogent également. Le maire d’Orléans, Olivier Carré pourtant membre du comité directeur de l’AML, n’a pas été informé du passage de la commande, pas plus que les autres dirigeants de l’association.
    “Je suis vice-président de l’AML et vous me l’apprenez” nous a déclaré Jacques Martinet, l’ancien maire de Saint-Denis-en-Val, quand nous l’avons appelé le 10 juin.
    Les six autres membres du comité directeur que nous avons contacté ont tous fait part du même étonnement, à l’image de l’autre vice-président, Christian Bouleau (ancien maire de Gien) : “Si je l’avais su, je n’aurais pas été d’accord, je suis très attaché à l’indépendance de l’AML”. Le trésorier de l’association, Jean-Claude Bouvard ne connaissait pas non plus les détails de la commande : “Des entreprises qui font des dons de mécénat à l’AML ? Je n’ai jamais vu cela.”
    Que cette commande se retrouve dans les mains d’un candidat entre les deux tours d’une élection, ça n’est pas normal. – Jacques Girault
    Jacques Girault, le maire d’Autry-le- ,Chatel, dans l’Est du Loiret, estime que l’association est sortie de son rôle : “Franchement, si Frédéric Cuillerier a fait ça, c’est culotté. Je n’ai jamais entendu parler de cette commande. Qu’elle se retrouve dans les mains d’un candidat entre les deux tours d’une élection, ça n’est pas normal.” Au niveau national, Michel Vergnier, le trésorier de l’AMF n’a pas caché non plus sa surprise : “Aucune commande à notre niveau n’a été passée via des mécènes. Je ne comprends pas bien ce système”, nous a-t-il déclaré.
    l’AML conserve 20.000 masques pour les communes rurales et confie les 80.000 restants à Serge Grouard et à plusieurs de ses colistiers. ” Ce transfert semble problématique, sur quelle base juridique l’association des maires du Loiret confie-t-elle une telle quantité de masques à un candidat qui n’est même pas membre de l’association ? “

  4. Ben voyons ! comme son maitre Fillon ce brave Serge est blanc comme neige. Au fait nous as-t-il remboursé (à nous les citoyens qui payons des impôts) l’achat de son appartement ex permanence alors qu’il n’est plus élu ?
    Quand je me souviens comment il a empêché ce pauvre Michel Ricoud d’avoir un bureau à la mairie pour faire sa permanence de conseiller général de l’ex canton de La Source.

  5. Pouvez vous signaler à Mr GROUARD que nous avons repéré un MÉGOT place de la république.
    L’activité de reconditionnement des MÉGOTS qu’il à lancé,lui permet en effet de payer très légalement sa campagne et ses affiches.Merci pour

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