Après des semaines où la musique est restée confinée, Patrick Cohën-Akenine, violoniste et directeur artistique de l’Ensemble Les Folies Françoises réunit jusqu’au 15 juillet, à Orléans, un petit groupe de musiciens pour travailler sur le répertoire spécifique de la Sonate en trio. Tout cela afin d’explorer l’œuvre de compositeurs emblématiques de l’Europe du Nord tels que Purcell, Haendel, Telemann, Bach, mais aussi celle moins connue de Reincken, Buxtehude ou Goldberg.
Le mercredi 15 juillet dans la salle de l’Institut aura lieu, à 19h30, le concert de fin de résidence. Ce 15 juillet, Les Folies organiseront ainsi une retransmission du concert via Facebook live, pour qu’un public plus large puisse profiter de ce moment musical. Par ailleurs, ces journées de travail feront l’objet d’une web série pour retrouver les musiciens de la résidence, chaque semaine, jusqu’au début du mois de décembre.
Précieuse résidence orléanaise jusqu’au 15 juillet
Patrick Cohën Akenine ©Géraldine Aresteanu
Patrick Cohën Akenine : « Après cette trop longue période de silence, la Musique se partage enfin au sein de notre ensemble. J’ai souhaité réunir un petit groupe de musiciens, de fidèles compagnons avec lesquels nous travaillons sur le répertoire spécifique de la sonate en trio. Cette résidence avec l’équipe complice des Folies Françoises, moi-même et Benjamin Chénier aux violons, François Poly au violoncelle et Béatrice Martin au clavecin, et ce temps de réflexion avec mes amis des Folies Françoises, se déroulent dans cette cité qui nous accueille en résidence territoriale depuis 2008, ville où nous avons régulièrement joué dès l’an 2000, année de la création de notre association. Nous y sommes cet été suivis par un vidéaste orléanais, Vianney Lambert (association Cent Soleils), qui est attentif à notre travail, nos échanges, notre enthousiasme dans la construction d’un nouveau programme. Le 15 juillet, la ville d’Orléans met à notre disposition la très belle salle de l’Institut, pour restituer et enregistrer le fruit de ces riches heures passées avec mes collègues et néanmoins artistes. C’est vingt ans d’expérience que je souhaite transmettre, notamment aux futurs musiciens, dans le cadre de cette résidence, si particulière. Après des semaines où notre passion est restée confinée ! »
Concerts dansants au festival de Boucard et à Versailles
Folies françoises ©Géraldine Aresteanu
Patrick Cohën Akenine encore : « En France au XVIIe siècle, la musique instrumentale s’organise en suite de danses. À la mort du Roi Soleil, le Régent introduit à la cour le goût italien qu’il affectionne particulièrement, et le violon va occuper peu à peu une place virtuose importante. Il poursuit, Jean-Marie Leclair, danseur renommé deviendra, après avoir séjourné à Turin, le maître incontesté de l’école française de violon. Au cours du XVIIIe siècle, la suite est ainsi finalement abandonnée au profit de la sonate italienne en quatre mouvements qui rayonnera alors en France. »
De fait, les trois membres fondateurs des Folies Françoises, Patrick Cohën Akenine (violon), François Poly (violoncelle), Béatrice Martin (clavecin), continuent de fêter le vingtième anniversaire de leur ensemble, cette fois en l’église Saint-Symphorien de Savigny-en-Sancerre dans le cadre du grand festival de Boucard Haut Berry. Les Folies y proposeront ainsi les 18 et 19 juillet un programme de suite de danse sous Louis XIV.
Par ailleurs, jusqu’au 19 septembre les Folies Françoises d’Orléans proposent, tous les samedis, La Sérénade Royale au Château de Versailles avec la Compagnie de danse baroque L’Eventail. Comme quoi Orléans musical sur Loire irrigue, un peu, beaucoup, talentueusement, à la folie le territoire musical.
JDB