Epilogue d’une affaire judiciaire qui a débuté en 2016, Jean François Bordat, l’ancien directeur de la Couronnerie, établissement d’aide par le travail qui accueille plus de 220 handicapés pour des travaux divers de sous-traitance industrielle, s’est vu condamné ce mardi à 3 ans de prison dont un ferme pour corruption, détournement de fonds et abus de confiance. Il devra par ailleurs verser 620.000 € de dommages à l’entreprise d’insertion. Six autres prévenus, dirigeants ou responsables d’entreprises ont également été condamnés pour corruption active, corruption, dont La Couronnerie a été victime par les agissements de son directeur.
L’ancien délégué général de l’UDEL (Union des Entreprises du Loiret) jusqu’en 1989, se targuait d’avoir un carnet d’adresses conséquent dans les milieux patronaux pour obtenir des contrats de sous traitance pour l’établissement de la Couronnerie qu’il dirigea de de 2002 à 2013, date à laquelle il fut licencié par l’association gestionnaire pour faute lourde, à un moment où l’établissement connaissait de graves difficultés financières. Parlant d’un curieux “engrenage” à l’audience, le directeur de la Couronnerie associait l’obtention de marchés pour des entreprises à des contre-parties faisant l’objet de fausses factures, pour des séjours de luxe, l’entretien de sa propriété, l’installation d’un adoucisseur d’eau ou le vin d’honneur du mariage de sa fille… Un système de pots de vin d’autant plus “écœurant” que, comme le soulignait à l’audience la procureure, Céline Visiédo, il se faisait au préjudice d’un établissement accueillant du personnel handicapé financé par des fonds publics.
L’un des prévenus à fait appel ce mercredi.
GP