Jeanne d’Arc et Zane d’Amazonie au Campo Santo d’Orléans

Pour la dixième année, l’association Couleur Vinaigre, que préside le peintre fertésien Daniel Caspar présente, dans le bel espace que constitue le Campo Santo d’Orléans, une passionnante exposition qui regroupe les œuvres de 43 artistes régionaux. Jusqu’au 23 août 2020, les amateurs d’art et promeneurs peuvent cette fois découvrir un parcours évoquant « La marche héroïque de Jeanne et celle de Zane d’Amazonie qui voulait sauver la terre ». À deux pas de la cathédrale, il est question de féminisme, d’héroïne d’histoire et d’héroïne inventée, d’êtres à défendre plus que tout.

Daniel Caspar, entre les œuvres de Desgranges et Delas. ©JDB

En ouverture du parcours de cette exposition figure La guerre de cent ans, création évoquant les victimes de cette période. Elle est signée Maria Collin, artiste née en Pologne en 1942 : « Le travail collectif sur le thème de deux Jeanne fait revivre mes réflexions sur la question “améliorer l’existant ou bien tout chambouler et recommencer”. Voir l’histoire autrement, voire mon histoire autrement. Ces deux femmes très engagées, sont-elles seulement des insoumises ou ont-elles un sens visionnaire de leurs réalités ? »

« Et Moi dans tout ça ? », poursuit l’artiste.

L’art à l’air libre d’un bel écrin

Au fil de la déambulation s’offrent aux regards des pièces extrêmement dessinées et d’autres plus contemporaines relevant de la fulgurance. La Bergère, de Monique et Yves Attard, toute en fils et dentelles « pour suggérer la douceur et la poésie de la campagne lorraine et l’insouciance de l’enfance face aux menaces de la vie », côtoie ainsi la flamme du bal des ardents de Leena Nou ou les cendres d’or de Lucie Damond.

Daniel Caspar : « Pour cette nouvelle exposition nous avons voulu effectuer un travail sur l’horizontalité en jouant avec l’architecture du lieu. Nous avons aussi pensé à la tapisserie de Bayeux et au travail sur le lin et sa blondeur qui peut épouser la couleur de la pierre. Pour compléter l’évocation de la figure de Jeanne, nous avons créé une héroïne fictive qui symbolise la résistance des Indiens d’Amazonie. » D’une belle amplitude est cette brassée d’œuvres. Voici un souffle sensible, poignant d’humilité et de liberté. Ici, le beau silence de cris de couleurs s’offre à nous en plein cœur de l’été.

Jean-Dominique Burtin

“La marche héroïque de Jeanne et celle de Zane d’Amazonie”, Campo Santo d’Orléans, jusqu’au 23 août. Tous les jours, de 10 heures à 19 heures. Entrée libre. Permanence Couleur Vinaigre assurée à l’accueil.

Commentaires

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  1. Contente de participer à ce superbe projet.
    Merci pour cet article qui en illustre le sens et merci à couleur vinaigre et à Daniel Caspar car c’est une joie d’oeuvrer avec vous.
    Cécile Robert-Sermage

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