Les bascules de Loire, ça vous parle ?

Qui se souvient des bascules de Loire ? Elles ont disparu quand la Loère est devenue la Loire. C’était autrefois quand Orléans, Blois, Tours et toute la population des bords du fleuve royal se nourrissaient du poisson dont des pêcheurs professionnels les approvisionnaient. Revenons à ces temps anciens. Imaginons au point du jour le port d’Orléans en pleine activité, à une période où la rivière est « marchande », autrement dit navigable et à bord de fûtreaux quelques pêcheurs de Bou ou de Chécy poussés par le vent d’ouest et tirant une ou deux bascules, des bateaux viviers dans lesquels les poissons pêchés la veille ou l’avant-veille sont conservés vivants. Des trous percés dans le bordage permettaient aux carpes, aux tanches, aux baudroies, aux brochets et autres fritures de continuer à jouir de l’eau de la rivière et d’arriver bien frais sur l’étal des poissonniers. Un monde, un mode vie disparus.

Bords de Loire Bou ©SD

Le parler du Val de Loire

Evoquer les bascules disparues c’est parler du Val de Loire, de son histoire, de sa géographie, de son mode de vie, du caractère industrieux de sa population, de sa gastronomie et du vocabulaire que la nature de cette belle région a suggéré à ceux qui y sont nés ou l’ont adoptée. On ne pense pas assez aux parlers locaux qui traduisent si bien tant d’histoires, tant de gestes, tant de vies.

Le touriste remarque l’accent, s’en amuse parfois à tort. Avec Jean-Michel Aphatie et Michel Feltin-Palas, Mag’Centre dans un livre « J’ai un accent, et alors ? » (Michel Lafon) a attiré l’attention de ses lecteurs sur la richesse des accents régionaux

Ressuscitons les mots et les expressions, découvrons les nouveaux

Mais allons plus loin intéressons-nous aux mots, aux expressions qui donnent du goût et du relief à notre Région, qui la rendent singulière et nous la font aimer. On est de là comme d’autres sont d’ailleurs avec la même fierté. Les particularités de la terre natale sont encrées dans chacun de nous. Elles sont notre patrimoine personnel, transportables où que nous allions. Elles nous font chaud au cœur. On est de là, nos racines y sont, on peut les faire vivre pour d’autres, elles sont notre richesse qu’on n’a pas eu besoin d’acheter à crédit. C’est la langue qui les véhicule, les transmet et les fait vivre.

Considérons ces mots et ces expressions si banales, si usuelles qu’on oublie leurs origines, leur contenu et leur raison d’être. Retrouvons pour certaines l’humour qui les a mis au monde et à notre portée. Nous allons découvrir des trésors, des souvenirs, des pratiques qui ont toujours cours. Le temps des vacances, en France et en région pour l’essentiel cette année est propice à cette recherche qui ne demande aucun effort et peut procurer beaucoup de plaisir. Les bascules portaient-elles le même nom dans nos six départements ? Pas sûr, car chaque canton avait son langage et y tenait. Et puis faisons une place aux créations actuelles comme « salut on brunche ? »

Amis lecteurs nous attendons vos découvertes et vos révélations. Nous nous ferons un plaisir d’en faire profiter tout le monde. Merci de nous envoyer vos propositions et suggestions à redaction@magcentre.fr

La rédaction de Mag’Centre

 

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