Les socialistes réunis à Blois pour leur Université d’été

Après La Rochelle, la ville ligérienne, creuset de la Renaissance, accueille jusqu’à dimanche près de 1 500 élus et militants socialistes venus réfléchir sur la Gauche d’après. François Bonneau, président de la région et Marc Gricourt ont lancé les débats dans un hémicycle de la Halle aux Grain, plein comme un œuf.

Les socialistes se sentent pousser des ailes. Après leurs bons résultats aux Municipales (1) effaçant leur score tragique de la Présidentielle (6,35 % pour Benoît Hamon), l’optimisme règne dans l’enceinte blésoise pour le coup d’envoi de ces deux journées de débats, ateliers et échanges devant amener les socialistes à jeter les bases d’un projet social, démocratique et écologique pouvant fédérer toute la Gauche.

Frédéric Orain (1er fédéral), François Bonneau, Marc Gricourt, Corinne Narassiguin (secrétaire nationale) et Karine Gloanec Maurin. Photo JLV

Des représentants de toutes les composantes de la gauche gouvernementale ou non (EELV, PC, Génération.s, LFI, Place Publique) sont en tout cas annoncées à Blois pour ce rendez-vous traditionnel de fin d’été. Un succès pour Olivier Faure, Premier secrétaire d’un parti qu’il s’emploi à reconstruire.

Accueilli par Frédéric Orain, Premier secrétaire du PS local, les membres de la grande famille socialiste écoutent avec attention les discours d’accueil. Offensif, celui du maire de Blois, Marc Gricourt, hôte des lieux, facilement réélu pour un 3e mandat, donne d’emblée le ton.

« Après la fracture de 2017, on est toujours là. D’autres chemins sont possibles pour une alternance en 2022. Nous devons construire un projet de synthèse avec des propositions ambitieuses, parfois en rupture mais toujours réalistes et réalisables », déclare Marc Gricourt dont la majorité municipale rassemble toute la gauche hormis LFI.

Le socialisme écologique de demain

En ligne de mire du maire de Blois, la construction d’un contrat social avec les citoyens : « Ce nouvel élan républicain demande courage et audace. Nous voulons bâtir une société plus sociale, écologique et démocratique. Nous voulons changer la société pour rendre la vie plus belle. »

Pour Marc Gricourt, les élections départementales et régionales de l’an prochain seront à ce titre essentielles pour redonner confiance aux électeurs : « La gauche et la droite, ce n’est pas pareil. Face aux sirènes macronistes et la pseudo modernité giscardienne du président, seule la gauche peut adapter notre société aux enjeux. Mais, elle doit d’abord renouveler ses idées, ses têtes et être exemplaire. Servir le progrès social avant les clans ».  

François Bonneau déjà en campagne ?

Lyrique, engagé, mobilisateur, le discours de François Bonneau percute dans l’hémicycle et donne un souffle maritime à l’Université. S’il souhaite « un projet dans lequel l’humain trouve toute sa place », le président défend d’abord le collectif. Pointant aussi les défis considérables qui se font jour (progrès scientifique, pauvreté, démocratique), il mise aussi sur une écologie des solutions.

« Soyons challenger de nous-mêmes. Bâtissons un projet en opposition aux libéraux, aux conservateurs. C’est tous ensemble avec les citoyens, les associations que nous trouverons l’énergie de la victoire » a martelé un François Bonneau, qui semble déjà affûter ses armes pour la campagne des Régionales. 

Alors que les militants se dirigeaient vers les tables-rondes couvrant de très nombreux enjeux sociétaux (lutte contre la pauvreté, fin du chômage de masse, le défi numérique…), il était évident que les camarades savouraient déjà ces retrouvailles blésoises synonymes d’un nouvel espoir. « La promesse d’Olivier Faure de faire renaître le PS et la Gauche à partir des territoires prend toute sa force à Blois. La Gauche d’après sera rassemblée et ancrée dans nos territoires » insiste une militante du premier cercle.    

Jean-Luc Vezon

(1) Le PS a notamment emporté les villes de Montpellier, Périgueux, Bourges, Rouen, Villerbanne, Nancy, Saint-Denis, Saint Ouen, Fleury-les-Aubrais. Avec leurs alliés, les socialistes gèrent 270 villes de plus de 30 000 habitants et 8 des 10 principales villes de France (sauf Nice et Toulouse).

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  1. Il y a environ 270 villes de plus de 30000 habitants en France. La totalité de celles ci n’est pas gérée par le Ps contrairement à la formulation utilisée.

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