La Grande épopée de l’ADA Blois Basket 41

Le club blésois, héritier d’un patronage de Notre-Dame-des-Aydes au XIXe siècle, édite un livre souvenir qui revient sur 75 années de basket. Des débuts amateurs au club professionnel, entré dans les 20 meilleurs clubs français, ces 143 pages richement illustrées racontent l’aventure humaine et sportive de l’ADA.

Paul Seignolle, président de la SASP ADA Blois Basket 41, présente La grande épopée, livre qui retrace l’histoire du club. Photo JLV

« Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient », se plait à dire Paul Seignolle président de la SASP ADA Blois Basket 41. Aux commandes du club depuis 2013, il a donc confiée à Stanislas Dupleix et sa maison d’édition Plume d’éléphant le soin de nous faire découvrir la très belle histoire d’un club mythique, en interrogeant une partie de ceux qui l’ont portée.

« Je souhaitais que l’on entende résonner les voix des bénévoles, des joueurs, des dirigeants, des supporters… et qu’ils parlent, non seulement avec leurs souvenirs, mais avec leurs tripes, avec leur cœur, de ce club extraordinaire », poursuit P. Seignolle.

La mission est parfaitement réussie. Les pages retracent l’épopée héroïque de l’ADA avec de superbes photos d’archives ou du talentueux photographe blésois Tuan Nguyen. « Rien n’a été facile, rien n’a été donné, le parcours a été semé d’embûches. Il a fallu se serrer les coudes, se remonter les manches et se jeter, corps et âme, dans la bataille. À chaque mauvais coup du sort, à chaque fois qu’elle semblait poser un genou à terre comme lors du dépôt de bilan en 1995, l’ADA s’est relevée pour rebondir plus haut encore », développe Paul Seignolle.

Des travées du Palais des Sports au parquet du Jeu de Paume 

D’abord club familial aux ambitions modestes (1945-1983), le club a pris son envol sous l’impulsion du président Philippe Daudin puis de Paul Seignolle alors dirigeant de Sidamo. Champion de France de N1, en 2016, il rejoint la Pro B. Deux années plus, le 12 mai 2018, il remporte le titre. Injustement privés de Pro A (Jeep Élite), les joueurs sont en passe de renouveler cette performance en 2020 (l’ADA Blois était alors largement leader) lorsque la Ligue de basket décide l’arrêt du championnat suite au Covid. 

Le 12 mai 2018, l’ADA Blois Basket décroche le titre de champion de France de Pro B en battant Saint-Chamond 86-62. Photo JLV

Mais, l’exploit est bien là. En l’espace de quelques années, l’ADA Blois Basket 41 a intégré, de manière claire, incontestable et durable, le cercle très fermé des 20 meilleures équipes de basket français. Il s’est doté d’un centre de formation performant dirigé par David Pipereau. Une quinzaine de jeunes talents se forment au métier de basketteur pro sans négliger leur parcours scolaire.

Il s’est aussi structuré et professionnalisé à partir des années deux-mille. L’arrivée de Julien Monclar, aujourd’hui manager général, va ainsi lui faire passer un cap. En 2018, une Société Anonyme Sportive Professionnelle (SASP) voit le jour et pilote une PME de 20 salariés. Côté ressources, les 230 entreprises du Basket Club Entreprise garantissent 70% de ressources propres. Les subventions de l’ADA Basket sont ainsi parmi les plus basses de France sur un budget d’environ 2,5 millions d’euros qui se situe dans la moyenne de la Pro B.

Au cœur de cette réussite, près de 100 bénévoles et un public toujours plus nombreux, fidèle et passionné. Ils sont ainsi régulièrement plus de 3 000 spectateurs dans les gradins du Jeu de Paume. Mais aussi des entraîneurs de haut niveau comme Nicolas Faure, Hugues Occansey ou le gourou Mickaël Hay, artisan des titres de 2016, 2018 et du « quasi titre de 2020 ». Sous la houlette de ce coach, adepte du précepte « travail et humilité », les joueurs donnent le meilleur d’eux-mêmes.

Un centre de performance en 2022

Dans les prochaines années, le club va continuer de grandir. Avec l’appui du département et d’Agglopolys, un centre de performance va voir le jour. Il s’agit d’une une structure rassemblant sur un même site, une nouvelle salle de 1 000 m² (avec 300 places de gradins), des terrains d’entraînement (deux demi terrains et un complet), les bureaux du club, des salles de réunion, un espace fitness, un autre dédié à la médecine du sport mais aussi un centre d’hébergement pour les 15 jeunes du centre de formation et un restaurant. Hormis Villeurbanne, le club de Tony Parker, il s’agira d’une première en France.

 « Comme une entreprise, un club sportif ne peut perdurer que s’il a des projets. C’est la raison pour  laquelle, pour continuer à se professionnaliser, nous avons imaginé ce centre avec le soutien des collectivités qui ont répondu positivement », précise Paul Seignolle en présentant le plan du projet qui s’inscrira aussi pleinement dans le développement durable avec une ossature en charpente bois, une toiture photovoltaïque ou un raccordement au réseau de chaleur.

Le Centre pourrait s’installer dans les anciens locaux du site pharmaceutique ALKOFARM avenue de Châteaudun. C’est le département de Loir-et-Cher qui s’en porterait acquéreur (une offre a été faite) et le louerait par bail emphytéotique à l’ADA tandis qu’Agglopolys abondera le projet, d’un coût total de 4,5 millions, à hauteur de 500 000 euros. Une dizaine d’emplois pourraient voir le jour.

Jean-Luc Vezon

(1) Il n’y a pas de jauge minimale. Port du masque obligatoire en vertu du protocole sanitaire.

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