Loir-et-Cher : 20 millions pour aider entreprises et habitants

Maintien des investissements mais recours plus important à l’emprunt, le budget 2021 du département de Loir-et-Cher sera impacté par la crise sanitaire. Son président Nicolas Perruchot a annoncé un vaste plan de soutien économique et social. 

Le 2 novembre 2020, Nicolas Perruchot a présenté un budget 2021 prudent mais avec un haut niveau d’investissement . Capture d’écran JLV

Traditionnel rendez-vous, le débat d’orientations budgétaires (DOB) du département de Loir-et-Cher qui s’est tenu le 2 novembre dernier a permis de mesurer les enjeux auxquels est confronté la collectivité mais aussi la relative unanimité qui règne au sein de cette assemblée par rapport aux choix de gestion. L’ensemble des groupes UPLC (majorité), Modem et Loir-et-Cher Autrement (opposition) valident en effet la maîtrise des dépenses dans un contexte de grande incertitude liée à la crise et à la hausse des dépenses sociales, en particulier du RSA. 

Rapporteuse du budget, Claire Foucher-Maupetit a présenté dans le détail les données prévisionnelles du futur budget. On notera des recettes à la baisse : -7,8 % pour les DMTO (droits de mutation à titre onéreux) et -23 % pour la CVAE (contribution sur la valeur ajoutée des entreprises). Changement significatif, la part départementale de la taxe foncière, transférée aux communes, est remplacée par un produit financier de TVA (85,7 millions d’euros) dont le potentiel fiscal suscite des interrogations.   

Priorités, les investissements s’élèveront à 56 millions d’euros (+10 %) avec des enveloppes pour l’innovation numérique, la rénovation des collèges de Neung-sur-Beuvron, Bracieux et Saint-Laurent-Nouan, les routes, la transition énergétique et l’accompagnement des projets des communes via la DSR et la DDAD. Un recours plus important à l’emprunt (41,9 millions d’euros soit +48 %) est prévu pour équilibrer la section d’investissement mais l’encours de la dette par habitant reste très en deçà de la moyenne de la strate des départements de même taille (346 euros par habitant projeté en 2021).  

Lors de ce DOB, Nicolas Perruchot a également informé que le département était candidat pour accueillir le futur pôle de la BNF (Bibliothèque Nationale de France) comprenant un conservatoire national de la presse et un centre de conservation pour les collections de la bibliothèque. « Nous avons répondu à l’appel à manifestation d’intérêt en partenariat avec Agglopolys et la ville de Blois. Nous proposons le site Laplace près de la gare. Si nous nous sommes retenus, ce sont une centaine d’emplois qui verront le jour », a informé Nicolas Perruchot en précisant que les collectivités devront sans doute abonder le budget d’investissement estimé entre 70 et 90 millions d’euros. (1)

On notera enfin que l’État n’a pas contractualisé avec les départements pour contenir les dépenses de fonctionnement comme ce fut le cas en 2018 (contrat de Cahors). Bon élève, le Loir-et-Cher avait limité ses dépenses à +0,56 % en 2018 et +0,18 % en 2019. « C’est une bonne méthode. Nous avions raison de nous engager. Le cabinet Knopfer, référence dans l’analyse des comptes locaux, a confirmé notre bonne gestion marquée notamment par la rigueur de notre masse salariale et une capacité de désendettement préservé », a déclaré Nicolas Perruchot.  

Jean-Luc Vezon

(1) Avant 1544 et son transfert à Fontainebleau, Blois accueillait la bibliothèque du Roi.

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