Université d’Orléans : Christophe Léger se retire pour sortir de « la situation de blocage»

[Info Magcentre] Christophe Léger, le candidat qui avait réussi à fédérer plusieurs listes, sans pour autant recueillir le nombre de voix suffisantes pour être élu président de l’université d’Orléans, vendredi dernier, après 15 tours de scrutins, vient d’annoncer son retrait, laissant un boulevard au candidat issu de la majorité sortante.

L’Université d’Orléans trouvera-t-elle enfin son président ? ©Mourad Guichard

C’est un énième coup de théâtre qui devrait, cette fois-ci, sceller l’issue du prochain tour de scrutin, prévu ce jeudi, visant à élire le nouveau président de l’université d’Orléans. Christophe Léger, après avoir annoncé le maintien de sa candidature face à Éric Blond, ancien bras droit du président sortant Ary Bruand, jette lui aussi l’éponge. Il laisse ainsi à son adversaire (qui sera cependant opposé à Gérard Poisson) un boulevard pour accéder à la présidence, les collectivités ayant annoncé qu’elles soutiendraient le candidat le mieux placé afin de sortir de la crise institutionnelle coûte que coûte.

C’est dans un courrier adressé à Alain Sarfati, administrateur provisoire, et que Magcentre s’est procuré, que Christophe Léger s’explique sur les raisons de son retrait : « La situation de blocage de l’université d’Orléans doit cesser. Il en va de l’intérêt général, de l’intérêt des étudiants, des personnels et de l’établissement. » Après de nombreux tours de scrutins, Christophe Léger décide de retirer sa candidature à la présidence de l’Université. « Il s’agit ainsi de contribuer, en responsabilité, à la mise en place au plus vite de la gouvernance que les acteurs et les partenaires de l’université attendent ». Et d’ajouter qu’« avec ce geste fort d’apaisement, les membres de TousUniv réaffirment leur confiance envers l’institution et ses personnels, et formulent le vœu qu’une issue favorable, rapide et définitive soit trouvée à la crise que traverse actuellement l’établissement. »

Manque de transparence des débats ?

Tout ça pour ça. Durant la quinzaine de tours de scrutins, la situation s’est révélée problématique quant à la transparence des débats. De quoi ont parlé les candidats et administrateurs ? Sur quelles bases des accords ont-ils été noués ? Quelle fut, dans ces débats, la place des étudiants et de l’avenir de l’université ? Il est impossible de le savoir puisque les conseils d’administration et les votes demeurent à huis clos et secrets. Une exception notable, puisqu’en France, votes et débats sont généralement publics à l’image des travaux parlementaires que ce soit à l’Assemblée nationale ou au Sénat, ou tout simplement dans les conseils municipaux dont les débats sont publics.

A l’évidence, il aura sans doute fallu que la crise sanitaire des étudiants éclate au grand jour et émeuve jusqu’au sommet de l’état, pour que le conseil d’administration de l’Université d’Orléans sorte de ses querelles intestines qui semblent plus motivées par la distribution de postes et l’attrait du pouvoir que par un programme clair pour l’avenir de l’université.

Mourad Guichard

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