La France Insoumise se lance dans la bataille des Régionales

Le parti d’extrême gauche, représenté par Karin Fischer et Aymeric Compain comme chefs de file, lance sa campagne pour les élections régionales, prévues les 13 et 20 juin prochain.

Le parfum de campagne électorale commence à se faire sentir, notamment chez les militants de la France Insoumise. Ce week-end, ils étaient plusieurs à coller des affiches et à distribuer les premiers tracts, comme par exemple sur la Place du Martroi à Orléans (Loiret). Le parti d’extrême gauche a d’ores et déjà choisi son binôme comme chefs de file, il s’agit de Karin Fischer et d’Aymeric Compain. Si les militants sont déjà sur le terrain pour essayer de convaincre le plus d’électeurs possible, les contours du programme d’Aymeric Compain et de Karin Fischer se dessinent en visio-conférences.

Karine Fischer, co-cheffe de file de la France Insoumise pour la région Centre-Val de Loire aux Régionales 2021.

Baptisée « Visio[n] programmatique », la première s’est déroulée mercredi 24 février sur la question de la mise en place d’un bouclier sanitaire et social, durant laquelle l’introduction de Julie Garnier, oratrice nationale du parti invitée pour l’occasion, était diffusée en direct sur Facebook.

Les jeunes au cœur des préoccupations

« Il faut se poser les bonnes questions, c’est-à-dire de quoi a-t-on besoin ? souligne Julie Garnier. Nous, nous devons incarner l’intérêt général, le fait de ne laisser personne de côté parce que sinon, nous fracturons notre République. Ce n’est pas à une crise que nous devons faire face, c’est à un système, qui par sa logique de concurrence et de compétition, a fait de notre planète un ring de combat. Nous devons incarner un système de solidarité et d’entraide, qui doit être capable d’affronter le plus grand défi devant nous : le changement climatique. »

Au menu, des thématiques nationales – comme on pouvait s’y attendre au vu de son curriculum vitae – à l’instar de la recherche ou de la suppression des lits d’hôpitaux, mais aussi la mise en avant de problématiques locales comme celle des déserts médicaux en rappelant que les départements de la région sont parmi les moins dotés en terme de médecins, mais aussi le logement, les transports ou encore la précarité des jeunes dans la région Centre – Val de Loire qui sont des prérogatives des régions.

« Aujourd’hui, on a besoin de mettre en place un plan d’urgence, poursuit-elle. La Région peut faire des choses là-dessus. On voit que les jeunes sont abandonnés aujourd’hui par le gouvernement qui refuse la mise en place d’un RSA aux moins de 25 ans parce que ce serait de l’assistanat. Aujourd’hui on leur propose quoi ? On leur offre des services civiques à moins de 600 euros par mois, ou alors une Garantie Jeune de moins de 500 euros par mois. On leur propose un régime spécial de travail où ils fourniraient 35 heures de travail, mais payées 50% de moins que le SMIC. Nous, on ne veut pas les habituer à être des esclaves ou à galérer pour manger. Ce n’est pas ça l’avenir, en tout cas, ça ne doit pas être leur avenir. »

François Bonneau sous le feu des critiques

Dans cette campagne qui débute, il n’y a pas de round d’observation. Déjà les coups pleuvent contre le président sortant et candidat à sa réélection François Bonneau. Le socialiste se voit, en effet, reprocher sa mauvaise gestion de la formation professionnelle de milliers de jeunes, les orientant vers des filières sans avenir comme celle de l’industrie, représentant pourtant 1/5 des emplois de la région Centre – Val de Loire. Julie Garnier prend l’exemple de Mécachrome, un équipementier aéronautique, qu’elle accuse d’avoir profité de la crise pour empocher les aides avant finalement en septembre d’annoncer un plan de suppression de 306 emplois sur 950, mais aussi le transfert du siège d’Amboise (Indre-et-Loire) à Toulouse et le déménagement du service Recherche et Développement à Nantes.

« La Région est responsable d’avoir mis tous ses œufs dans le même panier, explique-t-elle. Or qu’a fait François Bonneau ? Il peut bien avoir des regrets par rapport aux milliers de jeunes qu’il a envoyé vers cette filière. Aujourd’hui, François Bonneau n’a pas engagé des investissements vers des entreprises durables. La formation professionnelle est une compétence de la région, donc on peut agir. Est-ce qu’on engage les jeunes dans des formations avec des objectifs court-termistes ou vers des objectifs d’intérêt général ? » La campagne est belle et bien lancée.

Delphine Toujas

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Commentaires

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  1. La France Insoumise, un Parti d’extrême gauche ???!
    Vous avez lu son projet-programme L’Avenir en Commun ?
    C’est facile à se le procurer, facile à lire et cela vous donnerait, à n’en pas douter, des éléments de compréhension plus rigoureux.
    Merci pour votre attention quant aux clichés droitiers

  2. La France Insoumise n’est pas un “parti”.
    La France Insoumise n’est pas “d’extrême”
    Mais la France Insoumise “est de gauche” !

  3. Oui, la France Insoumise n’est pas un parti mais un mouvement avec un chef autoproclamé qui prend seul les décisions !

  4. Extrême Gauche = LO + NPA + LFI
    Il faut appeler un chat un chat que son pelage soit noir, gris foncé ou couleur charbon.
    Ou alors LFI = Extrême Droite?
    Il faut choisir.

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