Covid: la galère du sport amateur

La Covid-19 met en difficulté ligues et clubs qui ne peuvent plus organiser leurs manifestations sportives et dont l’équilibre financier est menacé. Philippe Gaveau, président de la commission régionale Running de la Fédération Française d’Athlétisme CVL lance un cri d’alerte aux pouvoirs publics.

Il est bien loin le temps où les coureurs se bousculaient au départ du Marathon de Cheverny, des 10 km de Tours ou du trail de la forêt de Russy à Saint-Gervais-la-Forêt. « Depuis octobre dernier, plus aucune course labellisée FFA n’a pu être organisée. En 2020, seules 6 sur les 38 inscrites au calendrier régional se sont déroulées. Cette année, 12 sont d’ores et déjà annulées sur les 16 prévues d’ici fin mai. C’est la catastrophe pour les clubs qui n’ont plus de ressources et pour les coureurs en mal de compétitions », explique Philippe Gaveau.

Les restrictions sanitaires liées à la COVID-19 (interdiction des inscriptions sur place, adaptation des ravitaillements, absence de cérémonies de remise des récompenses …) auront donc eu raison de ces épreuves très populaires ; en 2019, on comptabilisait ainsi 14 500 participants en Loir-et-Cher.

« Le manque de bénévoles est aussi une difficulté supplémentaire. Les gens ont peur », insiste Philippe Gaveau en pointant aussi la perte de licenciés dans les clubs. A Romorantin-Lanthenay, par exemple l’Athlétique Club Romorantinais (ACR) affiche une baisse de 20 %. Faute de courses et de temps de convivialité,  beaucoup de coureurs n’ont pas renouvelé leur licence.    

Cette baisse est particulièrement importante chez les jeunes, force vive et future des clubs. « En temps normal, il n’est déjà pas simple de les faire s’entraîner et participer à des compétitions. Avec la Covid-19, ils préfèrent rester chez eux à faire autre chose », regrette Philippe Gaveau.

L’avenir ? le président de la commission Running ne voit pas le bout du tunnel avant le 1er semestre. « Il y aura de la casse dans les clubs c’est sûr. Nous nous attendons à des déficits d’autant que les partenaires et sponsors ne suivent plus. Il faudra que la FFA viennent à notre secours  et fasse un effort en prélevant moins par exemple sur les licences », espère ce passionné.

Quant aux sportifs qui ont payé une licence (120 €/an à l’ACR par exemple), ils pourraient aussi demander un geste financier aux associations sportives. Ces dernières seront aussi sans doute tentées de se tourner vers les collectivités locales pour les aider à passer le cap de la crise.

Jean-Luc Vezon  

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