Loiret : un appel aux citoyens « pour bousculer le conseil départemental » le 20 juin

Des élus et militants d’origines diverses mais proches des écologistes ouvrent un site internet afin de recueillir l’engagement de citoyens pour « construire une alternative » au partis politiques traditionnels. Avec peut être à la clef la présentation de candidats aux élections départementales de juin.

C ‘est ce lundi que sera mis en ligne ( www.alternative45.fr) un « appel pour une alternative écologique et citoyenne pour le Loiret » qui appelle à une mobilisation avant les élections départementales. Cet appel, qui sollicite des signatures, est lancé par plusieurs militants et élus comme Bruno Cœur de Bou, Jérôme Beyler d’Orléans et Valérie Vitoux de Boigny-sur-Bionne. Mais l’initiative est avant tout portée par Thierry Soler actuel conseiller général du Loiret mais qui -fidèle à ses engagements- ne sollicite pas un troisième mandat et ne sera donc pas candidat. L’ancien écologiste encarté (il a quitté EELV) ne veut pourtant pas rester en dehors du champ politique, surtout dans l’agglomération orléanaise où il dénonce l’alliance contre nature Grouard-Chaillou. « Les partis politiques en place (…)- explique-t-il ne me semblent pas bénéficier d’une confiance suffisante dans l’opinion publique pour être capables d’offrir seuls une perspective de changement, qu’il s’agisse de transition écologique ou d’une action sociale efficace et respectueuse des populations défavorisées ».

Refus de la cogestion droite-gauche

A l’image des dernières municipales à Tours ou Poitiers et de la liste citoyenne et écologiste menée par Charles Fournier aux régionales il estime que « la participation citoyenne à un projet nouveau est indispensable ». L’appel lancé doit avant tout « bousculer un peu un Conseil départemental enfermé dans ses cantons et bâtir un projet nouveau qui réponde d’un même élan aux aspirations de toutes les Loirétaines et tous les Loirétains ». Le projet porté par ce collectif vient donc en rupture de l’actuelle majorité départementale : « dans le Loiret, la campagne électorale pourrait se limiter à une reconduction du personnel politique en place qui accumule les mandats sans aucun engagement décisif si ce n’est celui de poursuivre comme avant(…). Or, la co-gestion actuelle, toutes tendances confondues, s’appuie sur des schémas dépassés : bâtir des infrastructures, développer une attractivité et un rayonnement économique vides de sens, et finalement miser sur un illusoire « ruissellement » pour que cela bénéficie aux habitants. Malgré un discours vantant l’innovation, les pratiques réelles demeurent clientélistes et refusent toute participation sérieuse des Loirétains aux choix qui les concernent ».

Des candidats dans tous les cantons ?

Pour construire le « monde d’après » Thierry Soler veut des citoyens prêts à s’engager dans une campagne électorale participative « pour renverser la vapeur et engager la transition écologique dans une exigence de justice sociale et de renouveau démocratique. »

Le projet alternatif qui sera élaboré sera structuré autour d’une colonne vertébrale avec de grandes valeurs : « un Département engagé et résistant face au changement climatique », « un Département solidaire assurant la dignité de tous », un Département démocratique qui redonne confiance en la politique ».

C’est à partir de ce programme et loin des pratiques partisanes habituelles que le collectif s’engagera dans la campagne départementale éventuellement en présentant des candidats le 13 juin

Jean-Jacques Talpin

Commentaires

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  1. Voici une belle initiative cohérente avec le mandat de Thierry Soler. Mandat unique et productif, au service de l’ensemble du Loiret et non pas d’un seul canton, à l’écoute des habitant.e.s et avec la volonté d’une participation citoyenne aux décisions du département.
    Les futurs élu.e.s départementaux auront à intégrer les transformations écologiques et sociales nécessaires. Pour ne citer qu’un seul projet amblématique de la majorité sortante, le pont de Mardié sera le grand projet inutile du passé à annuler et à remplacer par une passerelle vélos et piétons à Jargeau.

  2. Nous avons de la chance d’avoir un système départemental paritaire ! Alors maintenant celles et ceux qui veulent prendre les rennes du département peuvent envisager les nouveaux enjeux humains. Nous ne sommes pas des quiches ! La gestion comptable n’est pas une gestion humaine. Les projets pour se faire plaisir ne sont pas une bonne utilisation de l’argent public. Les habitantes et les habitants veulent qu’on entende leurs réels besoins. Nous sommes lancés sur la voie de la sobriété énergétique. Non seulement pour faire des économies dans nos foyers mais aussi pour préserver notre environnement. L’importance des politiques publiques qui vont dans le sens de la sobriété est patente. C’est mon vélo qui me le rappelle tous les matins. Monique LEMOINE

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