
Voilà 6 semaines qu’un collectif d’intermittents et précaires occupe l’Opéra de Tours 24h/24, 7 jours sur 7. Un mouvement dit de convergence des luttes pour demander l’annulation de la réforme de l’assurance chômage, la prolongation de l’année blanche des intermittents, la réouverture des lieux culturels sans demi-jauge ou encore l’abandon du projet de réforme des retraites. Alors qu’une nouvelle manifestation part de la Rue Fleming à 14h15 ce vendredi, rencontre avec une partie de l’organisation.

« Au début c’était le grand hôtel ou le palais. Maintenant c’est devenu la maison » : alors qu’une odeur d’agrume s’échappe de ses mains, une occupante du Grand Théâtre de Tours nous observe en train de photographier les banderoles qui ornent la grande salle de l’Opéra de Tours. Plus de 40 jours que 10 à 20 personnes dorment chaque soir sur des matelas installés près des loges et qu’une trentaine d’autres se relaient dans la journée pour des réunions, des ateliers, la préparation de manifestations ou simplement des échanges. « Vient qui veut » nous glisse-t-on (il suffit de passer un coup de fil sur le numéro à l’entrée et de remplir une fiche dans le hall). […]
Olivier Collet