Sans surprise, les six départements de la Région Centre-Val de Loire restent à droite à l’issue du second tour des départementales. Un second tour marqué par une abstention record de 66,6 % dans notre Région, une prime à trois présidents sortants et aucun élu RN.
Marc Gaudet, LR, est assuré de retrouver son fauteuil de président du Loiret © SD
Le Loiret reste ancré à droite
La majorité départementale de Marc Gaudet (LR) l’emporte haut la main avec 15 cantons sur 21 et une belle victoire pour le président sortant qui a remporté 74% des voix dans son canton de Pithiviers avec sa colistière Marianne Dubois. La surprise est venue des cantons orléanais puisque 3 sur 4 échappe à la droite. Avec notamment l’élection du binôme communiste Dominique Tripet-Mathieu Gallois sur le canton Orléans 3 avec une petite centaine de voix d’avance sur le binôme LR Béatrice Barruel- Alain Touchard . Mieux, la victoire avec 8 voix d’avance sur le canton Orléans 2 du binôme écologiste Christine Tellier-Hugues Raimbourg contre le binôme LR Nathalie Kerrien-Jean-Paul Imbault. Et puis l’élection du binôme socialiste Karine Harribey-Baptiste Chapuis sur le canton Orléans 4 . Et un Chapuis peut en cacher un autre puisque le frère de Baptiste, Grégoire (DVG) a été élu sur le canton de Fleury-les-Aubrais avec sa colistière Marie-Agnès Courroy. Le meilleur score a été obtenu sur le canton de Chateauneuf-sur-Loire par le binôme LR Florence Galzin-Philippe Vacher qui a raflé 76,45% des voix. A noter enfin que le RN a perdu les huit duels qui l’opposait à un binôme de droite.
Qui succèdera à Nicolas Perruchot à la présidence du Loir-et-Cher ? ©Jean-Luc Vezon
Le Loir-et-Cher
Avec un taux de participation de 35,81 %, la majorité départementale de droite et du centre (UPLC) a remporté ce 27 juin sept cantons sur les quinze du Loir-et-Cher. Une majorité confortée pour la droite et le centre droit avec 22 élus (UPLC, MODEM ) soit le même équilibre qu’en 2015 avec 8 élus de gauche et centre gauche (dont 2/3 de cantons de Blois). Toutefois bien malin qui peut dire qui sera le président élu le 1er juillet malgré la désignation par le président sortant Nicolas Perruchot de Philippe Gouet élu à Vendôme (avec Monique Gibotteau).
Sinon, il faut retenir l’élection à 130 voix près du très droitier député Guillaume PELTIER sur le canton de Chambord avec Virginie Verneret (UPLC) face au binôme Gilles Clément-Hélène Pailloux. Une belle prise puisque Gilles Clément (Loir et Cher Autrement) était élu depuis 1998.
Autre surprise dans le canton de Montrichard où Jacques Paoletti-Elodie Péan (proches du MODEM) battent le sénateur UDI Jean-Marie Janssens/Elisabeth Pennequin, binôme UPLC.
Enfin chez les divers gauches, sur le canton de Romorantin Tania André et Bruno Harnois (proches du maire J. Lorgeoux) battent le sortant MODEM Louis de Redon (avec Dominique Giraudet) avec 55,99 % des voix.
Jean-Gérard Paumier va retrouver son fauteuil de président en Indre-et-Loire © DR
L’Indre-et-Loire
Le président LR sortant Jean-Gérard Paumier est assuré de se succéder avec 12 cantons remportés par la droite sur les 19 du département . Lui même a été réélu dans le canton de Saint-Pierre-des-Corps avec près de 57 % des voix avec sa colistière Eloïse Drapeau. Wilfried Schwartz qui a annoncé entre les deux tours sa prochaine démission de la présidence de la Métropole de Tours pour se consacrer aux départementales a remporté avec sa colistière le canton de Ballan-Miré avec près de 55% des voix.
Marc Fleuret, maire de Déols, futur président de l’Indre © DR
L’Indre à droite comme prévu
Mathématiquement, au soir du premier tour, il était impossible que la présidence puisse échapper au prétendant désigné, Marc Fleuret, conseiller du canton de Châteauroux 3 et maire de Déols. Les candidats de Gauche étaient à la traîne dans la plupart des treize cantons indriens et seuls ceux d’Issoudun et d’Argenton-sur-Creuse pouvaient être conservé par des binômes socialistes. Les quatre cantons où les duels opposaient des binômes de droite à des paires RN ont vu les représentants de la majorité passer largement les 60 % des votants, voire atteindre 74,26 % pour le maire de Châteauroux Gil Avérous associé à Chantal Monjoint. Quant à la prochaine composition de l’assemblée départementale, il n’y a pas photo : face aux 22 élus pour la majorité sortante, l’opposition ne comptera que quatre élus…
Jacques Fleury , nouveau président du Cher…ou pas © DR
Le Cher reste à droite
Avec le binôme Anne Cassier-David Dallois, élu dès dimanche dernier sur le canton d’Aubigny-sur-Nère la majorité sortante du Cher partait nanti d’un petit avantage. Surtout que, avant même les opérations de vote du deuxième tour, le canton de Saint-Martin d’Auxigny était lui aussi certain de rester dans le giron majoritaire. Suite au désistement, dans la semaine, des représentants de la Gauche, Joël Crotté et Joëlle Chauveau, beaucoup trop en retard au soir de la première manche dernier pour espérer quoi que ce soit, une seule liste restait en lice… Il ne fallait donc plus valider que neuf autres cantons afin d’assurer à la Droite une deuxième mandature consécutive en Haut-Berry. Si les deux cantons vierzonnais, remportés par de binômes communistes, et trois des quatre cantons de Bourges tombaient dans l’escarcelle de la Gauche, c’était insuffisant pour faire basculer le département du Cher. La présidence devrait donc se jouer entre les deux membres du binôme vainqueur sur Bourges IV : Jacques Fleury (actuel 11e vice-président en charge des personnes handicapées – MDPH – et personnel départemental) et Véronique Fenoll (1re vice-présidente en charge de la promotion du territoire et de la solidarité internationale). Les négociations s’avéraient compliquées au cours de la semaine dernière …
Claude Térouinard, président d’Eure-et-Loir va se succéder à 84 ans © DR
L’Eure-et-Loir à droite toute
Avec une abstention record de 67,3%, la droite a manqué de peu le grand chelem en Eure-et-Loir avec 14 cantons gagnés sur 15. Du coup Claude Térouinard, président LR sortant de 84 ans est sûr de retrouver son fauteuil. L’autre fait marquant est la défaite de tous les binômes RN pourtant présents dans neuf cantons et surtout le double échec d’Aleksandar Nikolic, arrivé troisième aux Régionales et perdant dans le canton de Saint-Lubin-des-Joncherets. Aucun élu écologiste non plus même s’ils ont perdu de 97 voix seulement le canton de Chartres 1. Enfin le seul canton perdu par la droite est encore et toujours celui de Lucé remporté cette fois par le binôme centriste Emmanuelle Gelineau-Boutet/ Bertrand Massot face au RN.
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