Orléans: avec « Brin d’herbe », ce grand piano nommé désir 

« Un brin d’herbe c’est un espoir, une magie qui se manifeste aux yeux de ceux qui savent rêver…C’est pour cette raison que nous sommes très heureux de vous présenter, encore cette année, notre beau Concours international de piano d’Orléans junior Brin d’herbe ! ». Tels sont les propos d’Isabella Vasilotta , directrice du Concours International du piano qui proposera à Orléans, les 3 et 4 juillet, salle de l’Institut, la neuvième édition du concours junior Brin d’Herbe. Cette rencontre, quasi festival, a été créé par Françoise Thinat et se trouve réservé à des pianistes âgés de moins de dix-huit ans. En 2021, le neuvième Concours accueille et programme, avec écoute et passion partagée, “de jeunes artistes déjà avancés dans leurs études et curieux de rencontrer la musique nouvelle”.  

Les lauréats 2019. Photo: Pino Montisci.

Promouvoir et diffuser le répertoire contemporain 

 Pour ce rendez-vous, dix pianistes se produiront devant un jury composé de trois lauréats du (grand) Concours international de piano d’Orléans, à savoir Maroussia Gentet, Aline Piboule et Philippe Hattat. En clôture de cette rencontre, candidats et jury se produiront de concert !  
Isabella Vasilotta : « Promouvoir et diffuser le répertoire contemporain auprès de ces jeunes et du public est un objectif qui ajoute à l’idée de construire une nouvelle pédagogie autour de ce répertoire. La commande tous les deux ans à un compositeur est la manifestation la plus claire de notre volonté de construire un répertoire pédagogique pour le piano contemporain, tout en suivant l’idée pionnière en matière de pédagogie dans ce répertoire des Játékok, ces Jeux du grand compositeur hongrois György Kurtág. »  

« Atelier d’Escher », commande à Mikel Urquiza 

Comme il est d’usage, le Concours Brin d’Herbe s’accompagne, cette année, d’une commande à un compositeur. Mikel Urquiza, compositeur espagnol et Prix de Rome 2020 invité, a ainsi composé une nouvelle œuvre déclinée en six pièces intitulée Atelier d’Escher.   
Mikel Urquiza : « Les estampes d’Escher font partie de la culture populaire du XXème siècle ; leur goût du paradoxe (partagé avec des écrivains comme Borges), leur technique surréaliste (à la Magritte) et leur imaginaire graphique alimenté par l’artisanat (comme celui de Klee), déclinés dans des images frappantes et accessibles, ont connu un succès spectaculaire, des centaines d’expositions et des publications de tout format. Dans ces estampes il n’y a pas que le dispositif visuel (le trompe l’œil, le clin d’œil) qui est intéressant, mais aussi la délicatesse de sa mise en œuvre : les personnages, les décors, la lumière, toujours détaillés et savants. Ce recueil est pédagogique, d’un côté parce que les pièces ne sont pas difficiles (faciles non plus), mais surtout parce qu’elles sont empreintes d’une simplicité d’idées toute escherienne, d’une volonté de communication et de partage ; de cette invitation à regarder le monde comme si on ne le connaissait pas. Il faut l’apprendre quand on est jeune et ne jamais l’oublier. » 

Isabella Vasilotta et Christian Mason. Photo: Pino Montisci.

Subtil et joli passage de témoin à Paris  

Si les jeunes pianistes de Brin d’Herbe 2021 vont être à l’honneur, les lauréats de l’épreuve 2019 le seront également car le Concours International de piano d’Orléans organise le 6 juillet, au Théâtre des Bouffes du Nord, à Paris, un concert où ils ouvriront la journée avec le Quatuor et la création mondiale de Inner Landscapes, œuvre pour quatuor à cordes et piano écrit par Christian Mason à l’occasion du dernier concours.  A la suite de cette prestation, les trois finalistes du 14e Concours international de piano d’Orléans interpréteront, quant à eux, des œuvres des XXe et XXIe siècles et, notamment, la commande à Pascal Dusapin, Piano works no. 3, Black Letters. 

A n’en pas douter, le concours International de piano d’Orléans sait ainsi, avec l’âme et la manière, concours et festival faisant, se mettre à l’écoute de la découverte et de la consécration, toujours si saisissante, de cette musique pour piano. Un scintillant message courant du vingtième siècle au temps et au tempo présent. 

Jean-Dominique Burtin. 

Neuvième Concours Brin d’Herbe

Les samedi 3 et dimanche 4 juillet 2021.
Salle de l’Institut, place Sainte-Croix, Orléans. Ouvert au public. Entrée: 10€ pour les deux jours. 

Samedi 3 juillet
A partir de 10 heures et à partir de 14 h 30 : Epreuve du Concours. Les jeunes candidats des niveaux intermédiaire et avancé présenteront leur programme devant le Jury.
A partir de 18 heures : Rencontre avec le compositeur Mikel Urquiza, autour de la commande du Concours, Atelier d’Escher. 

Dimanche 4 juillet
A 10 h 45 : Concert des lauréats et du Jury puis Remise des Prix 

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  1. Ma fille pratique le piano depuis l âge de 5 ans au conservatoire d Olivet. Comment s’inscrire à ce concours ?

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