Souvenirs, souvenirs : ma musique des années 80

Les enfants ont maintenant tous quitté le foyer familial. J’en ai profité pour occuper l’une des chambres libérées où mes piles de disques s’entassent désormais. Leur tri par genre ne me satisfait plus et je décide de faire un classement par année. C’est alors que les souvenirs revinrent, avec ses petits et grands crus de la variété à réécouter…

Par Jean-Paul Briand

L’année 1980 démarre magnifiquement avec « Gaby oh Gaby » du génial Alain Bashung suivi de « Vertige de l’amour ». Elle se termine mal avec la séparation de Led Zeppelin et l’assassinat, le 8 décembre, de l’ancien Beatles, John Lennon. France Gall admire alors Michel Berger quand « Il jouait du piano debout ». Il lui répond par « La Groupie du pianiste » ». Le Grand orchestre du Splendid nous réjouit avec « Macao » et « La Salsa du Démon » pendant que Lio nous sert sa rafraîchissante « Banana split ». Seul, le torturé Balavoine casse l’ambiance avec « Mon fils, ma bataille ». Pendant ce temps Madness se déchaîne sur « One step beyond » et  AC/DC publie « Back in Black », qui deviendra le deuxième album le plus vendu au monde. Mon morceau préféré : «You Shook Me All Night Long », 2ème titre de la face B. 

En 1981, Bill Haley, un des fondateur du rock ’n’ roll, disparaît. Nous avons tous danser sur son « Rock Around the Clock ». Cette année là, le grand Georges Brassens et Bob Marley nous quittent. Bob Marley n’aura pas connu le reggae de sa Jamaïque inscrit au Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco en 2018. Comme si la punition n’était pas suffisante, les radios nous assomment avec « Pour le plaisir », « Les Lacs du Connemara » et pire encore avec « La danse des canards ». Eddy Mitchell rattrape les dégâts avec « Couleur menthe à l’eau »… L’albums Foreigner 4 et celui des Stones « Tattoo You » avec « Start me up » méritent l’attention.

1982 est un bon millésime français avec « Comme un avion sans ailes » de Charlélie Couture, « Quand la musique est bonne » de Jean-Jacques Goldman, « Femmes… je vous aime » de Julien Clerc. J’ai dansé sur « Il tape sur des bambous » de Philippe Lavil, et avec l’accordéon revigorant  du tourangeau Gérard Blanchard dans « Rock amadour qui a commencé sa carrière à l’Escarpolette d’Orléans. Les Forbans nous gratifient d’une chanson gentiment ringarde « Chante ». AC/DC enregistre un de ses meilleurs morceaux : For those about to rock et Supertramp fait de même avec It’s raining again . 1982 est l’année où je commence ma collection de disques du groupe allemand Scorpions avec « No One Like You ». Michael Jackson publie « Thriller », disque qui mélange disco, funk, pop, rythme and blues et soul. Il deviendra l’album le plus vendu de l’histoire de la musique…

1983 : Les amis veulent me faire acheter le premier succès d’Indochine « L’aventurier ». C’est une erreur. Il y a beaucoup mieux pour danser : « Sweet Dreams » des  Eurythmics, « Let’s Dance » de David Bowie, Eliminator du génial duo barbu ZZ Top et l’album « War » de U2.

Pour 1984 je ne retiens que l’album du Boss, Bruce Springsteen, avec « Born in the U.S.A ».

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1985 est l’année du seul succès de Bibie avec « Tout doucement », de Bill Baxter avec « Embrasse moi idiot » et de Stéphanie de Monaco avec « Ouragan ». Les Rita Mitsouko débutent  leur carrière avec « Marcia Baïla ». Larmoyant, Johnny regrette « Quelque chose de Tennessee ». Dire Straits sort l’album : « Brothers In Arms » fortement inspiré par Pink Floyd avec un titre « Your Latest Trick » très jazzy…

1986 : Daniel Balavoine meurt dans un accident d’hélicoptère au Mali et sa chanson « L’Aziza », sortie un an auparavant, fait un tabac. Le jazzman Benny Goodman du célèbre « Sing, Sing, Sing » disparaît ainsi que Lee Dorsey créateur du twist « Ya Ya » repris par Johnny Halliday, par la chanteuse anglaise francophone Petula Clark et même par John Lennon. Sabine Paturel fait son unique  tube : « Les Bêtises » et disparaît. Dans les clubs, « The final countdown » et « Les démons de minuit » cartonnent. Madonna explose les ventes avec son album « True Blue ». 

1987 voit les morts brutales de Dalida qui se suicide et du mystique et revendicateur Peter Tosh, l’un des pionnier du reggae, abattu à son domicile. Une Lolita apparaît et n’en finira pas de faire parler d’elle : Vanessa Paradis avec « Joe le taxi ». On danse sur « La Isla Bonita » de Madonna et sur un très vieux air mexicain « La Bamba » repris par Los Lobos. C’est la version de Trini Lopez, mort récemment de la Covid 19, que je préfère. Guesch Patti fait un tabac avec sa chanson impudique « Etienne ». Claude Nougaro qui a mis ses poèmes sur les musiques de jazz des plus grands (Adderley, Armstrong, Brubeck, Hefti, Mingus, Monk, Rollins, Shorter,…) retrouve le succès avec sa chanson « Nougayork » que je me lasse pas de réécouter, avec un maximum de décibels.

1988 : Chet Baker, trompettiste de jazz, meurt à 58 ans après une chute par la fenêtre de sa chambre d’hôtel à Amsterdam. Son disque « Chet Baker Sings » est un joyau. Je découvre avec un peu de retard deux groupes australiens, les écologistes et pacifistes Midnight Oil avec leur album « Diesel and Dust » et INXS avec « Need you tonight ». En France, Art Mengo propose « Les parfums de sa vie ». On danse avec les duo Début de soirée sur « Nuit de folie » et A Cause des garçons sur leur titre éponyme

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1989 : « La Lambada », plagiat d’un titre de chanteurs boliviens, Los Kjarkas, devient le tube de l’été. Patrick Bruel affole toutes les jeunes filles avec « Casser la voix ». Bernard Lavilliers nous offre un « On The Road Again » de bonne facture. Francis Cabrel s’affirme avec « Sarbacane ». Malgré les absences du guitariste Hillel Slovak, décédé d’une overdose, et du batteur Jack Irons, en grave déprime, les Red Hot Chili Peppers sortent « Mother’s Milk » tout aussi agressif que leurs précédents disques. Bizarrement « Hotel California », sorti en 1976, revient en force durant tout l’été 89. Pour la petite histoire, cette très longue chanson des Eagles raconte la vie d’une personne qui se retrouve enfermée à jamais dans un centre de désintoxication. Le groupe écossais Simple Minds publie son dernier album « Street fighting years » où l’on peut entendre le français Manu Katché, le guitariste Lou Reed, le batteur et fondateur du groupe Police, Stewart Copeland.

A suivre…

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Commentaires

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  1. Saine occupation Jean-Paul et sacré travail !! Merci pour tous ces clips qui rappellent tant de souvenirs ……… Amitiés et à bientôt, GG

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