Région : pour François Bonneau une « rentrée de la confiance retrouvée »

Alors que la région s’est fortement mobilisée pour aplanir les aléas de la crise sanitaire et économique, le président du Conseil régional appelle à poursuivre la mobilisation et la relance. Pas de pause dans les grands projets avec de nouvelles orientations et de « nouveaux paradigmes » à insuffler dans les politiques publiques régionales.

François Bonneau
Le 30 aout, François Bonneau, président du Conseil régional Centre-Val de Loire, a présenté ses bonnes résolutions de rentrée 2021/2022. Photo Jean-Jacques Talpin

Cette fois c’est bien la rentrée ! François Bonneau le président socialiste du Conseil régional vient d’ailleurs de sonner l’alerte afin que toutes « les forces vives » restent mobilisées pour préparer l’après-crise. Certes, la plus grave crise de l’après-guerre n’est pas totalement achevée avec des conséquences sociales et économiques qui restent prégnantes. Malgré tout, sans crier victoire, François Bonneau se réjouit que les efforts conjoints du gouvernement et de la région aient payé. « Le taux de chômage dans la région, se félicite-t-il, est de 7,2% contre 8,2% au niveau national et l’écart continue de progresser en notre faveur ». Avec ses aides économiques et son « fonds Renaissance », la Région a contribué à amortir les soubresauts de la crise. Et à soulever « la chape de plomb qui s’est abattue sur notre société ». Mais bon prince, le socialiste reconnait les mérites d’Emmanuel Macron (qualifié toujours de « vrai libéral ») « qui a eu raison d’abandonner le dogme de l’équilibre budgétaire. Ce choix était le bon ». La Région elle aussi a fortement emprunté et investi, quitte à malmener ses ratios financiers, pour soutenir l’économie.

« Réparer les souffrances »

Mais cette crise aura eu aussi l’avantage de « booster les initiatives », « d’abandonner certains paradigmes et de nous forcer à accélérer nos politiques en faveur de la transition écologique ».  Bref, cette crise a entrainé chez certains acteurs économiques une « prise de conscience des aberrations du système qui a longtemps favorisé la finance au détriment de l’économie réelle et du bien-être social ». C’est vrai notamment avec une politique de relocalisations industrielles qui a déjà mobilisé une vingtaine d’entreprises régionales. La région vient donc accompagner, « réparer les souffrances » avec des politiques publiques volontaristes : c’est vrai dans le domaine environnemental pour pousser la performance énergétique des lycées ou la création « d’éco chèques » ou pour la jeunesse avec des transports moins chers pour les étudiants et des ordinateurs à tarif réduit.

Dans le domaine de la santé le conseil régional va développer les formations d’aides-soignantes et milite pour la création d’une faculté d’odontologie (formation dentaire) à Tours avec 60 places dès 2022. Dans le secteur économique, priorité est donnée au recrutement, plaie endémique des entreprises, avec la mise en avant d’aides conditionnelles aux entreprises en fonction du respect de l’environnement et des conditions de travail.

« Je ne comprends pas les manifs contre le pass »

Autre grande priorité : les transports avec près d’un milliard d’euros à investir dans de nouvelles rames et dans le maintien de cinq petites lignes régionales vouées à être fermées. Cet investissement va repousser le dossier de réouverture d’Orléans-Châteauneuf (mais projet toujours maintenu) tout comme l’expérimentation de l’hydrogène sur Tours-Loches.

Ces prochains mois toute la matière grise du Conseil régional, une multitude d’experts, de consultants et de technocrates de tout poil vont être mobilisés pour une pléthore d’études, de schémas, de concertations, de débats d’orientation. Cela commencera dès novembre avec des états généraux de la jeunesse, avant des états généraux de l’économie, suivront ensuite des schémas régionaux pour le développement économique, la formation professionnelle, l’aménagement du territoire, l’enseignement supérieur et la recherche, etc. Mais le plus difficile sera d’articuler ces beaux et hyper volumineux documents avec l’économie réelle et la vie quotidienne des habitants. Une partie de ceux-ci est aujourd’hui mobilisée contre le pass sanitaire. François Bonneau ne « comprend pas cette mobilisation contre le pass » et fait appel à la « citoyenneté de tous » pour accepter ce pass et pour promouvoir la vaccination, seules armes valables de combattre la Covid.

Pour Anne Hidalgo

Des armes aussi pour préparer sereinement la prochaine échéance présidentielle d’avril 2022. François Bonneau ne fait pas mystère de sa préférence pour Anne Hidalgo afin de porter la bannière socialiste. Mais lucide il admet qu’elle seule ne peut être en capacité d’être sélectionnée pour le second tour. D’où un appel au rassemblement avec les écologistes et d’autres forces de gauche capables de créer un front uni capable de l’emporter. Vaste combat sans doute plus difficile que la gestion d’une région comme le Centre-Val de Loire.

Jean-Jacques Talpin

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