La seconde main s’installe dans le commerce grand public

Alors que les sites de ventes en ligne de vêtements d’occasion sont de plus en plus prégnants, le monde du commerce classique s’ouvre au phénomène. Des espaces sont désormais consacrés à ce nouveau mode de consommation chez Kiabi, sur Bourges, par exemple. Adieu veaux, vaches, cochons, couvées, la toile n’est plus seule sur les rangs.

Un coin 2e main a été ouvert à Bourges. Photo Kiabi

Même les réfractaires à internet, même les habitants des îles désertes de la toile, même les utilisateurs de téléphone à cadran, même les gens qui prennent les vessies pour des lanternes et finissent par se brûler, même tous ceux-là ne pourront bientôt plus dire « je ne savais pas. » Les « habits » du dimanche qui peuvent servir la semaine vont sortir de leurs placards sans avoir besoin d’acheter un ordinateur, sans cliquer sur le mulot, sans se plaindre de ce fichu bazar qui veut pas faire ce que l’on ne tape sur le clavier. Vinted, La Redoute, Zalando et Il était une fois ne sont plus seuls sur le créneau. Au sein même de ses magasins, Kiabi se positionne aussi sur les nouveaux modes de consommation.

La marque N°1 français du prêt-à-porter mise sur l’économie d’usage et la circularité des produits. « Customisation, dons, recyclage, développement d’une offre omnicanale unique de seconde main et aujourd’hui location de vêtements, Kiabi repense progressivement son métier. » Elle souhaite ainsi devenir un acteur incontournable de l’économie circulaire. Après avoir travaillé sur l’éco conception et la durabilité de ses collections, la marque nordiste veut « multiplier les cycles de location de ses produits et minimiser son impact environnemental. » Une volonté d’apporter une réponse adaptée à de nouveaux modes de consommation plus responsables pour couvrir leurs besoins en habillement des générations à venir.

Capture d’écran

La com’ explique que « face à une appétence croissante pour la seconde main, Kiabi poursuit le déploiement de corners dédiés dans ses magasins. Après 4 ouvertures début 2021, 16 autres nouveaux corners seconde main font leur arrivée, dont un à Bourges de 57m2. Les clients peuvent ainsi acheter des produits seconde main, soigneusement sélectionnés, mais également déposer des vêtements et bénéficier de bons d’achats… » On pourra aussi le faire sur internet. Faux pas déconner, y en a qui s’en serve ! La démarche se veut une approche cohérente de nouvelles stratégies entreprenariales qui intègrent la Responsabilité Sociétale et Environnementale (RSE). D’ailleurs, le communiqué de presse ne manque pas de le souligner. « La seconde main se décline également on-line avec un onglet dédié sur www.kiabi.com Ce projet s’inscrit dans le programme RSE de la marque, KIABI HUMAN, pour une mode plus responsable et respectueuse de l’environnement. »

Sacs pleins et récompenses

De cette manière, le groupe espère continuer à capter une clientèle qui pourrait se détourner de ses unités de ventes. En digital ou en physique, l’idée est de faciliter l’accès d’une vaste offre seconde main aux clients. Ces corners, implantés au cœur des magasins, proposent désormais des vêtements pour bébé, enfant et femme. Là comme dans les autres magasins, la/le client/e pourra faire ses emplettes de la même manière que dans les rayons « classiques ». Une fois ses achats terminés, le consommateur passe normalement en caisse avec ses articles seconde main et ses achats de produits Kiabi. Il cagnotte sur un compteur « éco-responsable » le poids des vêtements de seconde main. A chaque seuil dépassé, elle bénéficie d’un bon d’achat en magasin. Dans le même temps, sur un site dédié, les clients peuvent vendre leurs vêtements, quelle que soit la marque, et acheter en ligne de la seconde main. La particularité du concept : acheteur et vendeur sont récompensés, grâce à un abondement en bons d’achats à valoir chez Kiabi. « De quoi les accompagner et les inciter à devenir acteur d’une mode circulaire et plus durable. Au-delà d’un espace de vente, le site rassemble une vraie communauté adepte de la seconde main qui aime interagir ensemble », assure la marque.

Une autre méthode est possible, toujours sous le giron kiabesque. Là, il s’agit d’utiliser le service de collecte Kiabi Bag, 100% gratuit. On récupère un sac en magasin. On remplit de vêtements, peu importe la marque. On respecte bien les critères de collecte (vêtements propres, sans trous, ni tâches). On enregistre ensuite son « bag » dans l’application mobile du même nom, ou sur le site spécifique et on le dépose dans un point Mondial Relay. Une fois passé les phases contrôle et validation, on reçoit un bon d’achat de 5 euros en guise de récompense.

Recyclage, réutilisation, c’est plutôt une démarche intéressante. Même avec modération, on ne pourrait pas faire pareil pour les fûts de bières ?

Fabrice Simoes

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