« Mangeons Loiret » : on a testé l’appli

Trouver des produits de saison et de qualité « made in ici » ? Facile désormais avec applimangeonslocal.loiret.fr. Cette toute nouvelle application, qui vient en appui du nouveau guide « Mangeons Loiret » édité par le Département et la Chambre d’Agriculture du Loiret, s’installe gratuitement sur les smartphones via un QR Code sans passer par un store. Elle permet de trouver en un clic producteurs, AMAP et marchés près de chez soi.

Par Estelle Boutheloup

Grâce à cette nouvelle application pour smartphone, vous faites vos courses en circuits courts dans tout le Loiret. Il suffit d’entrer le nom d’une commune, d’un producteur ou d’un produit alimentaire et l’appli trouve pour vous ! Photo Estelle Boutheloup

Adeptes des circuits courts, des fruits de saison et des productions locales, voici l’appli (applimangeonslocal.loiret.fr.) à garder dans la poche. Avec elle, vous ferez « vos courses au rayon Loiret », non pas en hypermarché (où des fruits et légumes sont encore vendus sous plastique et les salades brumisées pour maintenir un semblant de fraîcheur) mais directement chez les producteurs, les AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) ou sur les marchés. De ces adeptes, j’ai eu envie de tester.

261 producteurs, 30 AMAP, 93 marchés

Pour ceux qui respectent les saisons, l’automne est celle des brocolis, choux, endives, betteraves, pommes, poires, kiwis… L’application téléchargée, j’entre dans le moteur de recherches la commune où je vis pour trouver les producteurs proches de chez moi. Inutile de faire 20 km pour aller chercher trois kilos de fruits ! Curieusement en tapant « Orléans », me sort toute une liste de communes du Département, de Tournoisis à La Ferté-Saint-Aubin… J’en déduis que le moteur de recherche fait remonter de la base de données toutes les fiches où apparaît le mot « Orléans », comme les lieux de ventes sur les marchés, renseignés par les producteurs sur leur fiche. La sélection est plus évidente, hors métropole, pour les petites communes. Mieux vaut donc utiliser l’outil de filtrage (petit entonnoir en haut à droite) : la réponse à la requête est immédiate et bien plus précise. Je sais alors qu’à Orléans, je n’ai qu’une adresse possible.

Autre option : trouver un producteur en sélectionnant directement un produit dans l’onglet « Producteurs ». À « Brocoli », apparait un maraîcher à Guilly… Un peu loin : 37 minutes de route et 38,5 km m’indique l’itinéraire généré par Google Maps en bas de la fiche… Soit, je laisse tomber les brocolis, soit j’optimise en achetant en même temps sur place carrottes, navets, panais… En revanche, acheter un potiron parait plus judicieux : à « Potiron » sort un producteur à Saint-Jean-de-Braye : 15 minutes de voiture pour 6,8 km et un panier de légumes et fruits de saison possible sur place. Option raisonnable.

Ainsi, sur cette nouvelle appli, on cherche, on navigue, on filtre par zone géographique (Forêt d’Orléans Loire Sologne, Beauce Gâtinais en Pithiverais, Gâtinais en Montargois, Giennois…), par label (Bio, Bienvenue à la Ferme, © du Centre…), marché ou points de vente (AMAP, commerces et épiceries, fines, supérettes…) : je sais ainsi qu’il existe dans le Loiret huit drive de producteurs. Plus encore. Au-delà des fruits, légumes, viandes, laitages… les offres peuvent aussi concerner des produits non alimentaires comme la vente de purin d’ortie ou du foin pour les chevaux.
Bref, au final, une base de 261 producteurs, 30 AMAP et 93 marchés (également répertoriés dans le guide) amenée à s’enrichir au fil des nouveaux référencements possibles directement en ligne par les professionnels via un formulaire ou une demande de modification.

Pour compléter l’application, le Département et la Chambre d’Agriculture du Loiret on lancé le ” Guide des Producteurs locaux ” qui contient notamment un calendrier des fruits et légumes de saison. Photo CD45

Mon terroir a du talent

Mais l’application va plus loin. Elle donne aussi l’occasion de découvrir sur place des productions et des savoir-faire auxquels on ne s’attend pas forcément : bières à l’asperge, savons au lait de chèvre ou d’ânesse, vinaigre balsamique au safran, huile d’œillette, pesto d’ortie, nectar ou pétillant de rhubarbe, ou encore sève de bouleau à boire… Des trésors de nos terroirs qui offrent aux consommateurs l’opportunité d’échanger directement avec les professionnels sur leur exploitation sur des productions locales ou des élevages qu’ils connaissent finalement peu, voire pas du tout. C’est ce qui ressortait d’une enquête citoyenne alimentaire (plus de 3000 sondés) menée en 2019 dans le cadre du PAT (Projet Alimentaire Territorial) « Mangeons Loiret », pour 22% des Loirétains. Pire ! 9% ne savent pas ce qu’est un circuit court… et les 50% qui ne passent pas par les circuits courts ne savent pas où trouver ce type de point de vente. Ils n’auront désormais plus d’excuse.

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