« Je suis à 150 % pour une chambre de commerce territoriale », Paul Seignolle

CCI 41: le duel est lancé

Les élections à la Chambre de commerce et de l’industrie (CCI) de Loir-et-Cher auront lieu du 27 octobre au 9 novembre par voie électronique uniquement. Pour la 1^ère fois, deux listes s’affrontent pour un duel qui s’annonce serré. Magcentre a interviewé en exclusivité les deux têtes de listes : Marie-Noëlle Amiot, directrice générale de Thiolat Packaging et Paul Seignolle, président du MEDEF 41 et président de la SASP ADA Blois Basket.  

Propos recueillis par Jean Luc Vezon

Pouvez-vous vous présenter ?

Paul Seignolle : J’ai 66 ans. Après avoir été directeur général de SIDAMO jusqu’en 2016, je suis actuellement chef d’entreprise en tant que président de la SASP ADA Blois Basket 41 (20 salariés), une structure qui permet au territoire de rayonner sportivement. Je suis par ailleurs à la tête du MEDEF 41 depuis 2016 et j’achève mon second mandat à la CCI 41, où j’assure les fonctions de secrétaire au sein du bureau et de représentant à la Chambre de commerce et d’industrie régionale (CCIR). Très engagé dans le sport, j’ai créé en 2011 le fonds Telmah pour le développement du handisport.

Pourquoi vous présentez-vous à cette élection et comment est composé votre liste ?

Paul Seignolle : Sollicité par mes pairs, je souhaite d’une part faire grandir le territoire en accompagnant tous les entreprises ressortissantes de la CCI 41 dans leurs projets et d’autre part poursuivre la transformation de la CCI 41 qui doit s’adapter aux nouveaux enjeux. La liste Osons le Loir-et-Cher est une liste d’union de 32 membres (dont 9 femmes) qui va bien au-delà des seuls adhérents du MEDEF 41 ou à la CPME. Elle puisse ses forces dans 7 branches professionnelles (BTP, UIMM, hôtellerie-restauration…) et associe des personnes indépendantes et engagées qui sont en dehors de ses organisations. Jeune (49 ans de moyenne) et complète, elle marque enfin un fort renouvellement avec seulement 7 sortants.

Quels sont les grandes lignes de votre projet ?

Paul Seignolle : Je souhaite avant tout proposer des actions concrètes et réalisables qui témoigneront de la capacité de la CCI 41 à travailler en proximité avec toutes les entreprises et territoires. Elles seront conduites par des élus chefs de projets qui les piloteront en équipe. Ces engagements sont au nombre de 8 : renforcement de l‘attractivité en lien avec BeLC dont la CCI est membre fondateur, structuration et développement des filières stratégiques, soutien à l’industrie et aux relocalisations avec les deux territoires d’industrie, développement de l’employabilité des salariés et la formation des jeunes (avec notre Campus CCI Centre) ou revitalisation des commerces de centre-ville avec nos partenaires que sont les villes et les associations de commerçants. Parallèlement, je compte intensifier le travail avec les branches professionnelles pour mieux repérer les projets.

Quels sont les enjeux ce cette élection ?

Paul Seignolle : Le Loir-et-Cher doit avoir une ambition forte pour son développement économique et commercial. Nous devons être en mesure de conduire des projets différenciant permettant d’affirmer nos atouts dans l’industrie, le tourisme, les services informatiques aux entreprises ou le commerce. La CCI 41 doit mobiliser l’ensemble de ses services dans ce but avec un effort particulier sur l’accompagnement des transitions écologiques et numériques et la création d’entreprise. Nous disposons de collaborateurs de talent qui portent une offre de services d’une grande richesse qui doit être mieux connue. Le lien avec les territoires et les EPCI est essentiel à l’image du pôle de l’innovation agroalimentaire Food Val de Loire (avec la Communauté de Communes du Val de Cher – Controis) ou du futur tiers-lieu numérique que nous allons mettre en place à Blois avec Agglopolys et l’INSA Val de Loire.

Compte tenu de la baisse des ressources des CCI, la régionalisation n’est-elle pas inéluctable ?

Paul Seignolle : Je ne crois pas. Nos entreprises ont besoin de réactivité, de proximité, de liens, d’humain. Si pour certaines fonctions supports ou transversales comme l’export ou le développement touristique, la mutualisation est utile et nécessaire, mais en maintenant des relais territoriaux, l’action de terrain au quotidien nécessite une présence. Je suis à 150 % pour une chambre de commerce territoriale 

J’ajoute que si je suis élu le 29 novembre prochain, je quitterai mes fonctions de président du MEDEF 41 pour me consacrer bénévolement et à 100 % à mon mandat. Ma seule motivation est l’intérêt général et ma volonté sera de travailler avec tous les élus et partenaires dans l’esprit du travail réalisé par Yvan Saumet, durant 2 mandats.