Orléans: Antoine de Baecque nous présente le festival Récidive

Délégué général du festival Récidive, qui commence lundi prochain 8 novembre, Antoine de Baecque nous raconte comment Cannes 39, l’événement cinématographique orléanais de 2019, s’est transformé en Récidive. Pour ne pas perdre l’envie et la ferveur d’un public séduit complètement par cette initiative. Et perdurer, malgré la pandémie. Dans une deuxième partie, il parlera du contenu de ce nouveau Récidive.

Propos recueillis par Bernard Cassat

Critique et historien du cinéma, Antoine de Baecque a dirigé la prestigieuse revues Les Cahiers du Cinéma. Il a beaucoup réfléchi et beaucoup parlé de ses aînés de cette même revue, Truffaut, Godard et toute cette génération qui a fait de la France un pays qui, en plus de sa production de films, prenait la tête mondiale de la critique. Il a ensuite assuré la rédaction en chef des pages « culture » du journal Libération. Son agrégation d’histoire l’a mené à l’enseignement, choisissant la spécialité qui l’habite, le cinéma. Et c’est peut-être en marchant, notamment sur les chemins des Alpes, autre passion de cet homme plein d’énergie, qu’il affine sa vision d’un art qui l’habite.

Avec une grande simplicité, il a confié à Magcentre le cheminement d’une équipe qui a transformé un événement ponctuel, Cannes 39, en un festival qui va tenter de s’installer, de perdurer en festival régulier. Sous le signe de Jean Zay, bien sûr, mais aussi sous celui de l’Histoire. Parce que c’est bien cela qui est en jeu : regarder les films comme des documents qui maintenant, vu l’âge du cinéma, entrent dans l’Histoire. Tout en restant des œuvres d’art.

Dans une deuxième partie à venir, il nous détaillera le programme, ses difficultés de mises au point et les perles trouvées.

Antoine de Baecque; Droits réservés

Récidive, par rapport à Cannes 39 ?

AdB Le premier festival n’était pas Récidive. On voulait (re)faire Cannes 39 ; ce qui a eu lieu en novembre 2019 : on a retrouvé la trentaine de films prévus. Et le succès a été là, assez considérable ; 32000 billets vendus en 6 jours. De plus, on a senti une sorte de fièvre et de désir très fort à Orléans d’avoir un événement cinématographique. C’est évidemment passé par la figure de Jean Zay, très importante pour mobiliser. Donc sur ce succès de Cannes 39, il y a la conjonction du désir de Michel Ferry, le directeur des Carmes, et de la municipalité, le maire de l’époque, Olivier Carré (il faut lui rendre cet hommage là), de prolonger et de refaire quelque chose. De ne pas perdre cette ferveur qui a fait le succès de Cannes 39.

D’où l’idée de Récidive, qui devait avoir lieu l’année dernière, autour de 1940, pour être cohérent avec la première manifestation. Il n’y a pas de Cannes 40, donc il fallait un autre axe, l’idée de faire une programmation autour des 25 , 30 films importants, emblématiques d’une année de cinéma. D’où le titre. On s’est pas mal inspiré d’un livre qui venait de paraître de Michael Foessel qui s’appelle Récidive 1938. Un peu expérimental, il fait ce travail de relation, non pas sur le cinéma, mais sur l’ambiance politique et intellectuelle, entre 38 et aujourd’hui. Il s’interroge sur ce qu’il reste de 1938 aujourd’hui, en tout cas ce qui rime avec le contemporain. On est parti sur cette idée de dialogue avec les films de 1940, comment on peut être surpris ou tirer des enseignements de ces films…

A suivre…

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