Les enfants d’Orléans offrent une grande première musicale avec DEMOS

Bravo les enfants ! Ils sont quatre-vingt-huit, âgés de sept à douze ans, participant au projet Demos (Dispositif d’éducation musicale et orchestrale à vocation sociale) coordonné par la Philharmonie de Paris, qui se sont vus remettre à Orléans leurs instruments, des pupitres, cordes, bois et vents. Ce samedi, salle Touchard du Théâtre, les futurs musiciens les ont ainsi reçus des mains des différents partenaires de cette opération et des interventions sociaux et musicaux. Pour mémoire, c’est, en décembre qu’ils ont choisi de pratiquer ces instruments après s’être depuis plusieurs mois familiarisés à la danse et au chant.

Par Jean-Dominique Burtin 

Extrait dansé des Indes Galantes. Photo : NL

Des premiers pas symboliques et émouvants

Ce samedi après, lors la grande première symbolique de l’aventure musicale de Demos Orléans, la belle compagnie des enfants de CE2 des quartiers de l’Argonne, La Source, Blossières et St Marceau   ont offert au public, accompagnée par l’orchestre de leurs prévenants encadrants placés sous la direction de Léo Margue, un joli temps de création. Au programme : une chorégraphie sur Les Sauvages, extrait des Indes galantes de Jean-Philippe Rameau ; ainsi que deux chants, un traditionnel marin enjoué intitulé Encore et hop, et un chant traditionnel tahitien aux ondes musicales ensoleillées. 

Léo Margue à la direction. Photo : NL.

Une passionnante aventure sociale et culturelle

De fait, cet instant émouvant signe le début d’une aventure de trois ans, où œuvrent de concert intervenant sociaux et artistiques, “une famille défendant des valeurs humanistes et de partage”, une équipe animée du désir de consolider “le désir de chacun de vivre et de réaliser pleinement ses rêves“. En vérité, voici un moment d’une fervente simplicité lors duquel, sur la scène du Théâtre d’Orléans, se sont côtoyées les étoiles dans les yeux des enfants et les sourires attentifs des officiels représentant tous les champs culturels des instances régionales et nationales émues à l’unisson.  Les uns et les autres adressèrent certes les mots d’estime à l’adresse des enfants mais aussi de grands et remerciements à l’adresse des parents, présents dans la salle, pour saluer leur engagement et leur accompagnement.  Avis à tous : si dans trois ans un concert aura lieu à la prestigieuse Philharmonie de Paris, c’est le samedi 18 juin prochain que le concert de fin de première saison de Demos Orléans se déroulera au Théâtre d’Orléans. 

Un engagement d’envergure à long terme

Aujourd’hui. A chacun de jouer. A Orléans, l’orchestre Démos est mis en œuvre par le Conservatoire d’Orléans en partenariat avec l’Orchestre Symphonique d’Orléans dont quinze musiciens interviennent, et l’ASELQO. Six ateliers ont été ouverts dans les quartiers cités plus haut et l”apport de la Ville à ce projet est de 145.000 euros.

Chaque enfant se voit confier par la Philharmonie un instrument de musique pendant 3 ans. Encadré par des professionnels de la musique et du champ social, il suit des cours hebdomadaires de 3 h 30 en moyenne et retrouve régulièrement les autres enfants du même territoire pour une répétition en orchestre (tutti). À l’issue des trois ans, l’enfant peut bénéficier d’un accompagnement vers le conservatoire ou l’école de musique de son territoire, et parfois intégrer un orchestre Démos de niveau avancé. Il conserve alors son instrument de musique.

Une belle histoire à succès

Demos et merveilles…. Le dispositif DEMOS initié en 2010 par la Cité de la Musique doit sa réussite notamment à un encadrement éducatif adapté, à la coopération entre acteurs de la culture et acteurs du champ social, au développement d’une pédagogie collective spécifique et à la formation continue des intervenants. D’abord centré sur la Région ile- de France, le projet Démos s’est développé nationalement à partir de 2015 et compte aujourd’hui plus de 50 orchestres répartis sur l’ensemble du territoire français, y compris en Outre-mer.

Le projet Démos, aujourd’hui coordonné par la Philharmonie de Paris, est soutenu par le ministère de la Culture, le ministère de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (Agence Nationale de Cohésion des Territoires), le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, le ministère des Outre-mer, et les caisses d’allocations familiales. À ce financement s’ajoute celui des collectivités territoriales impliquées qui accueillent les orchestres.

Le projet est soutenu par de nombreux mécènes – entreprises, fondations, donateurs individuels. Il est parrainé par Lilian Thuram, Président de la Fondation Éducation contre le racisme, ainsi que par la pianiste Khatia Buniatishvili.

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