2022 en trois cycles pour la galerie Capazza

C’est une double exposition qui vient de démarrer au cœur de la Sologne, à Nançay, au Grenier de Villâtre . Six artistes invités sont associés à des artistes permanents de la galerie dans un même thème, celui de Coexister. Dans le même temps, Juan Garaizabal a installé ses sculptures monumentales en extérieur.

Par Fabrice Simoes

Recouvrement est une huile sur toile de Fred Kleinberg. Photo Denis Durand/galerie Capazza

Une galerie d’art au pays de la chasse, en Sologne du Cher, il fallait oser. C’est le challenge que s’était donné Gérard Capazza, et son épouse Sophie, en lançant le projet à la fin des années 1970. Voilà deux ans maintenant que le créateur de la galerie éponyme à Nançay, est décédé. Cependant, avant ce départ prématuré, le découvreur de Goudji, de Jeanclos avait pu mesurer le chemin parcouru et valider le pari gagné.

Un demi-siècle après les débuts, du côté de Méreau, la galerie est devenue incontournable dans le paysage artistique régional, national et même au-delà des frontières hexagonales. Déjà aux affaires depuis quelques années, c’est la deuxième génération de galeristes qui a pris totalement la relève en 2020, sur le site du Grenier de Villâtre : la fille de Gérard et Sophie, Laura, et son gendre, Denis.

Le baiser II est une céramique de Françoise Carrasco. Crédit Denis Durand/galerie Capazza

Cycle printanier avec « Coexister »

Cette année, sans les contraintes de la pandémie espère-t-on, les expositions se déclineront en trois cycles : printemps, été et automne. Depuis quelques jours, et jusqu’au 26 juin prochain, ce sont six artistes invités qui «voisinent» avec les artistes permanents des lieux à travers un thème fédérateur, celui de la coexistence. « Coexister, lancer ce thème et observer combien d’ondes il va faire surgir, quel sera leur rayonnement, en espérant qu’elles atteindront les rives les plus sombres… »

La céramique de Nani Champy Schott et Claude Champy À quatre mains. Crédit Denis Durand/galerie Capazza

Depuis le début avril et jusqu’au 26 juin prochain, des artistes des 5 continents. Soixante d’entre eux sont issus de la noria d’artistes permanents et coexistent donc avec les invités que sont le peintre français Fred Kleinberg, le photographe sud-coréen Daesung Lee, le peintre brésilien Marcos Brêtas, la sculptrice italienne Flavia Fenaroli, le peintre chilien Francisco Sepùlveda et le photographe français Erwan Floc’h. Ils coexistent tout autant, en partenariat avec la galerie Arts d’Australie-Stéphane Jacob, avec une sélection d’artistes aborigènes.

Coexister, le mettre en pratique, inviter des confrères et artistes lointains, proposer une ouverture du regard sur les chemins de la création. Coexister, les artistes permanents de la galerie s’en sont saisis. Œuvres à quatre mains, œuvres évoquant l’humain… Coexister avec la nature, avec le temps qui passe, avec l’orage – intérieur ou extérieur – plusieurs centaines de réponses ont été créées pour ce thème. « Coexister dans la découverte des œuvres, porter notre vision du métier de galeriste, passer, échanger, partager, s’émouvoir, s’interroger… », telle est la vision de Laura et Denis pour cette exposition collective.

Déclinaison en céramique pour l’été, en verre à l’automne

A l’arrivée de l’été, du 9 juillet au 24 septembre, une autre exposition s’imposera en ces lieux. Son nom : Terra Incognita. En partenariat avec le palais Jacques-Cœur et le Centre céramique contemporaine de la Borne, elle sera entièrement consacrée à la céramique. Une autre, Verre savoir et faire, collective elle aussi, viendra à l’automne du 9 octobre au 4 décembre. Elle rassemblera, cette fois, les artistes verriers permanents et des invités. Cette exposition sera proposée dans le cadre de l’année internationale du verre de l’Unesco, retour sur 45 ans de regard.

Exposition des sculptures monumentales de Juan Garaizabal en extérieur. Crédit Denis Durand/galerie Capazza

Durant les trois cycles d’exposition, ce sont les sculptures monumentales de Juan Garaizabal qui accueilleront le visiteur. Cinq sculptures monumentales sont ainsi installées en extérieur de la galerie parmi lesquelles une œuvre spécifiquement créée pour la galerie. Celle-ci s’inscrit dans une démarche artistique « de créer en regard d’un lieu, une de ces œuvres sera directement inspirée de la mémoire architecturale de la galerie Capazza ». Juan Garaizabal, qualifié de “forgeron d’âme et d’acier”, s’avère être l’un des artistes espagnols les plus connus dans le monde l’art. Plusieurs de ses installations publiques sont visibles à Valence, Bucarest, Venise, Palmyre, Miami, Washington ou encore Shanghai.

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