Jérôme Blot signera «L’arbre de fer» chez Labbé à Blois

En ce soixantième anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie et des conséquences dramatiquement humaines et psychologiques qui ont suivi les accords d’Évian du 19 mars 1962, bon nombre de livres, revues et/ou magazines reviennent sur cette page tragique et sombre de l’Histoire de France.

Par Richard Ode

Jérôme Blot

L’histoire de sa mère et de sa famille

Blésois d’origine et travaillant maintenant dans l’Est de la France, Jérôme Blot s’est penché, dans un livre, sur l’histoire de sa mère Marie-Alice Gayral, et de sa famille, «partie» de la région oranaise, à l’âge d’à peine 11 ans et ayant posé, après bien des péripéties sombres, douloureuses et harassantes, via plusieurs pays et départements, sa maigre valise de jeune rapatriée, en bords de Loire, où elle rencontra un blésois de souche, fringant jeune musicien, du prénom de Dominique…

«L’arbre de fer» (ou térébinthe pistachier de l’Atlas) ou «El Bétoun» ou «Le voyage forcé d’Alice», ouvrage aux trois titres! (16,90 euros), ayant pour cadre le village de Mercier-Lacombe, édité à compte d’auteur, suit son bonhomme de chemin, au fil des rencontres de son scribe avec des lecteurs, des Français originaires ou non du Maghreb, à la recherche de leurs racines, de leurs histoires et amateurs d’une certaine nostalgie, bien ancrée dans leurs souvenirs, malgré le temps et l’oubli qui passent.

Après plus d’un an de promotion chez lui, dans sa région d’adoption, Jérôme a répondu à l’appel du pays natal et à l’invitation d’Olivier Labbé, libraire au 9 rue Porte Chartraine à Blois (02 54 78 01 55), qui lui ouvre un périmètre de signatures-dédicaces et d’échanges. Son cousin, auteur des illustrations, sera là, aussi…

Le samedi 28 mai, dans l’après-midi, il sera possible de discuter et de dialoguer avec cet encore jeune écrivain, né en France, certes, mais bercé dans la culture familiale pied-noire, celle de là-bas, toute empreinte de saveurs et d’odeurs aussi enivrantes qu’envoûtantes.

Et la souriante Marie-Alice, l’héroïne du livre, sera, là aussi, pour faire remonter les souvenirs, que son jeune âge garde intacts et imprégnés, à vie, de cette expérience unique d’avoir participé à la plus grande migration de population de tous les temps, en une si courte période. C’était, certes, bien avant l’Ukraine, ce qui prouve que tout «record» peut, hélas, être battu! C’était il y a 60 ans. Avant-hier, en fait, pour qu’on s’en souvienne encore dans bon nombre de familles et communautés de ces heures sombres, très dures pour certaines et certains, bien souvent mal accueillis par la population autochtone, pas toujours heureuse de voir arriver ces Français qui allaient manger le pain des…Français. Plus personne, alors ne se souvenait que, par la Provence et l’Italie, des pieds-noirs et des Algériens, avec des Africains et d’autres venus des «colonies», avaient libéré du joug nazi, moins de 20 ans avant, ce pays qui était aussi le leur, par, comme dans la Légion étrangère, notamment…, le sang versé, sans oublier, déjà, leur participation à la première guerre mondiale.

Pied-noir, certes, mais Français avant tout. Il est temps de s’en souvenir même 60 ans après et même si le temps passe bien plus vite qu’on ne le voudrait.

A lire aussi: «L’arbre de fer» ou «Le Voyage forcé d’Alice»…par Jérôme Blot

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