Les urnes ont rendu leur verdict et, au final, pas grand-chose ne changera dans le panorama politique du Berry. Une seule modification avec le retour du Communiste Nicolas Sansu, dans la 2e circonscription du Cher, après l’intermède du mandat de Nadia Essayan éliminée dès le 1er tour. Les autres députés sortants sont tous réélus.
Par Fabrice Simoes
Nicolas Sansu retrouve son siège de député de la 2e circonscription du Cher@Fabrice Simoes
Dans la 1ere circonscription du Cher, là où la gauche ne l’a emporté qu’en 1981, un duel classique entre un membre d’une majorité présidentielle plutôt à droite et un Socialiste pouvait paraître assez déséquilibré. Pas tant que ça… mais quand même il n’y a pas eu photo. Le première ligne du XV de l’assemblée nationale, François Cormier-Bouligeon, va retrouver son fauteuil d’orchestre sur la pelouse mais aussi sur le terrain politique. Le Socialiste Alex Charpentier n’a pas fait le poids avec ses 42,86 % contre ses 57,14 %. Gros score aussi pour le parti des pêcheurs à ligne. Dans cette circonscription le taux d’abstention est de 53,09 % des inscrits, le plus élevé du département.
Pour le 2e circo, dès la clôture des bureaux de votes, dans le bureau du Parti Communiste, à Vierzon, Nicolas Sansu attendait relativement serein les résultats. Très rapidement les premiers décomptes lui donnait raison. Si dans la deuxième ville du Cher, le Vierzonnais passe la barre des 60 %, ce n’était pas le cas dans les campagnes, mais aussi à Saint-Doulchard. Là, c’est souvent la candidate inconnue du RN, Christine Poly, qui a fait la course en tête. Cependant, au final, le maire de Vierzon a pu annoncer avec le sourire « vous venez de me perdre comme maire ».
Redevenu député, il va laisser le 3 juillet prochain, la place à « un ou une » nouveau-nouvelle maire. Pour certains observateurs, les 54, % de Nicolas Sansu contre les 45,6 % de Christine Poly sont les indicateurs d’un mal être de la ruralité qu’il va falloir comprendre et surtout auquel il faudra remédier rapidement.
Au deuxième tour de la présidentielle, dans la campagne berrichonne de la 3e circonscription du Cher, en Boischaud, Marine Le Pen était arrivée devant (50,63%). De quoi inquiéter le sortant Loïc Kervran, passé de Lrem à Agir, tout en restant dans la majorité présidentielle, malgré son arrivée en tête voilà une semaine. Thibaut de la Tocnaye (RN) son adversaire n’a pas su rassembler toutes les aigreurs autour de sa candidature. Il n’obtient que 46,66% des suffrages contre 53,24 % pour Loïc Kervran, soit près de 2500 voix de différence.
Pas de surprise dans l’Indre
Avec un candidat centriste face à une candidate de gauche, et un candidat de droite face à un candidat d’extrême droite, les Indriens avaient, en deux circos un panel des partis actuels. Mais chassez le naturel et il revient au galop. De fait, en juin 2022, aucun changement dans l’Indre où les deux députés sortants, François Jolivet (Horizons-Ensemble) et Nicolas Forissier (LR), ont été facilement réélus. Ils étaient tous les deux en tête au soir du 1er tour et ont donc validé leurs sièges ce dimanche. Dans la 1ere circonscription, face à la candidate Nupes, Eloïze Gonzales, le représentant de la majorité présidentielle et du parti d’Edouard Philippe, possédait 5 points d’avance. Au soir de ce second tour, il creuse l’écart pour l’emporter avec 56 % des voix.
Dans la 2e circonscription, Nicolas Forissier avait pour objectif d’être élu une sixième fois à la députation. Avec ses 58,19 % et plus de 6000 voix d’écart, le contrat est rempli. Le jeune Rniste lancé dans le grand bain électoral par le parti de Marine Le pen, Fabien Thirion, réalise 41.81 %. Des résultats logique dans un département qui n’a pas suivi intégralement la mouvance nationale.