Eure et Loir : Thermomix® met les petits plats dans les grands

Le fabricant d’électroménager allemand Vorwerk annonce un second site de production à Donnemain-Saint-Mamès.

Par Zoé Cadiot

Le site de la future usine Thermomix cl DR

Quel meilleur écrin que le Sommet « Choose France », organisé chaque année au Château de Versailles, pour révéler l’ouverture d’une nouvelle unité de production de Thermomix® dans la région Centre-Val-de-Loire. Le groupe allemand Vorwerk, qui emploie 2 000 personnes dans l’Hexagone dont 400 salariés sur son site historique de production de Cloyes-sur-le-Loir a en effet profité de l’événement, qui se veut le grand « rendez-vous de l’attractivité de la France », pour dévoiler ses nouvelles ambitions sur le territoire eurélien, plus exactement à Donnemain-Saint-Mamès. Située à une dizaine de kilomètres de la première usine, la future unité de production de robots de cuisine représente un investissement de 57 millions d’euros. « A terme, ce sont 74 emplois qui seront créés sur la zone d’activités de La Bruyère, sans compter les cotraitants » glisse Fabien Verdier, maire de Châteaudun et président du Grand Châteaudun, qui ne cache pas ses ambitions économiques pour sa ville et la communauté de communes.

Territoire d’opportunités

« Il faut être stratège. Nous sommes à moins d’une 1h 30 de Paris » ajoute l’élu dunois qui voit dans les investissements d’aujourd’hui les emplois de demain. « Oui, c’est un véritable pas en avant pour l’attractivité, la compétitivité et la réindustrialisation du sud de l’Eure-et-Loir » précise l’homme qui parie également sur des niches économiques pour redonner des couleurs au tissu industriel, marqué par une vingtaine de zones d’activités sur le territoire du grand dunois.

« L’implantation d’une nouvelle usine Vorwerk, plus de cinquante ans après la première, montre que la région Centre-Val-de-Loire reste un territoire d’opportunités pour l’industrie » s’est aussi félicité François Bonneau, le président de la Région, sur le plateau de France 3, qui pointe dans la foulée la mobilisation des différents acteurs locaux dont l’Agence régionale de développement économique Dev’Up dans ce dossier : «  A l’heure de la relocalisation d’activités et de la transformation des chaînes de valeur, nous sommes plus que jamais mobilisés pour accompagner ces projets ».

Si l’implantation de cette nouvelle usine est pour le député de la circonscription, Philippe Vigier (Modem), la reconnaissance de l’attractivité d’un territoire et d’un savoir-faire, elle permet aussi au département de devenir l’un des fleurons mondiaux de l’électroménager. Un statut qui pourrait lui offrir d’autres opportunités, selon plusieurs observateurs.

Internalisation progressive

Pour le fabricant allemand, qui affiche un chiffre d’affaires de 3,4 milliards d’euros, porté notamment par la vente de ses robots de cuisine et ses aspirateurs, ce nouveau projet industriel s’inscrit dans une stratégie globale de long terme. Il devrait lui garantir l’indépendance de sa production via une internalisation progressive de composants stratégiques et d’accessoires. Une manière aussi de répondre semble-t-il aux différents problèmes d’approvisionnements qui pourraient à terme malmener la demande croissante. L’an dernier, année de son cinquantième anniversaire, les ventes de la division Thermomix® ont effet progressé de 7,1 % pour atteindre 1,7 milliards d’euros.

 

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