« À Châteauroux en août, c’est FAME, au cœur de la danse, au cœur de la France… » A partir de dimanche 7 août, et jusqu’au 19 août, se déroulera la 47e édition du festival DARC (Danse Art Rythme Culture). Débuté avec cinq modules, le stage de danse lancé en 1976 est devenu festival multi-disciplinaire.
Par Fabrice Simoes
Johnny Clegg était passé àau festival DARC en 2006@F. Simoes
En 1976, à l’initiative de Nadia Coulon, chorégraphe, Nicole Ivars, et du docteur Max Ploquin, débutait l’aventure DARC. Un stage de danse qui durait un peu moins de 2 semaines et ne comptait alors que cinq modules : danse classique, claquettes, mime, modern’jazz et chorégraphie de comédie musicale. Le stage de danse s’est transformé en festival en 1981 mais, depuis, les cinq « matières » initiales sont toujours là. Le nombre de sections a fluctué d’années en années mais, en 2022, ce sont désormais 23 disciplines qui seront proposées. Au fil des éditions la montée en puissance a permis de travailler sur quatre niveaux de capacité : Initiation, Débutant, moyen et supérieur. Le nombre de professeurs est ainsi passé d’une quinzaine à 32 pour ce mois d’août. de la barre de sol au Workshop Djembé en passant par la danse indienne ou le Flamenco et la salsa, le panel s’est étoffé. Au siècle dernier, ils étaient 200 stagiaires à participer au spectacle final contre près de 700 participants aux divers stages cette année.
La diversité en un même lieu
La force du stage s’illustre par la diversité et la combinaison dans un même lieu des disciplines proposées et aussi par la qualité des professeurs qui ont défilé en Berry depuis les débuts. Par exemple, en danse classique, on retrouve le nom de Solange Golovine, celui de Ahmed Tidjani Cissé en danse africaine et d’autres comme le danseur étoile et partenaire de Carolyn Carlson, Larrio Ekson, ou encore Rudy Bryans, prix Nijinsky et danseur étoile chez Roland Petit, ou encore Christopher Huggins chorégraphe et membre du Alvin Ailey American Dance Theatre.
Les Berrichons de Blankass cloture, à Châteauroux, la tournée CQTM @Fabrice Simoes
Danses, concerts, l’édition 47 sera fidèle aux fondamentaux castelroussins avec l’éclectisme total pour leitmotiv. Après deux ans d’absence, DARC revient et Eric Bellet, le patron et co-créateur du festival, avoue qu’il va falloir réinstaller la manifestation après les périodes Covid. » « Il faut recréer du désir ! Le premier jour du stage va être un un moment très spécial. Cela va être beaucoup d’émotion de se retrouver après cette période qui a été très difficile pour le monde de la culture… » expliquait-il au moment de présenter la nouvelle mouture à Châteauroux Métropole.
Des concerts à Châteauroux mais pas que…
Initiés un peu pour changer les idées des stagiaires et surtout pour densifier la proposition artistique, les concerts sont devenus la partie la plus visible de l’événement indrien. Là encore les têtes d’affiches sont passées sur la scène principale de Châteauroux, à l’image de Nina Haggen dans les années 80 du siècle dernier, Johnny Clegg en 2006 et d’autres encore. Cette année, comme l’ambitionne Eric Bellet depuis ses débuts, l’alternance de concerts payants et d’autres gratuits reste de mise. L’affiche va de Gaétan Roussel en ouverture mardi 9 août au spectacle final, le vendredi 19 août, et la participation de tous les stagiaires sous le thème « Oxygène ». Calogéro, Groundation (gratuit), 47Ter, Superbus (gratuit), les Berrichons de Blankass (gratuit) pour la fin de la tournée « CQTN », la compagnie Jean-Claude Calotta pour un « My Ladies Rock », hommage aux pionnières du rock comme Janis Joplin, et Christophe Maé, se succéderont sur la scène de la place Voltaire.
Pour faire bonne mesure, un DARC dans les quartiers pour deux spectacles gratuits aux habitants de Beaulieu et de Saint-Jacques, les 17 et 18 août, ainsi que Before DARC, place Monestier de 18 à 20h, en prélude aux concerts du festival. Pour l’after, chacun fera ce qu’il voudra …
Dans le même temps, dans huit communes de l’Indre, du 9 au 16 août, se déroulera un festival DARC décentralisé. Les villages de Tendu, Saint-Août, Etrechet, Diou, Aigurande, Lye, Roussines et
Villedieu-sur-Indre accueilleront les concerts gratuits de Darc au Pays. Le maître d’œuvre du festival, Eric Bellet, promet des spectacles grooves, vitaminés, poétiques, joyeux et surtout de
qualité avec Sacha, à Tendu le mardi 9 août et mercredi 10 août à Saint-Août. Bekar sera sur scène à Diou jeudi 11 août et à Etrechet vendredi 12 août. Tengo est programmé jeudi 13 août à Aigurande puis à Lye vendredi 14 août. Enfin, le trio Brazakuja sera à Roussines samedi 15 août puis à Villedieu-sur-Indre dimanche 16 août. Tous les concerts sont précédés de la prestation de la fanfare Les Rogers Brass Band.
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