Rencontre avec Mathieu Duffaud, programmateur de Hop Pop Hop

Vendredi 16 septembre, à 17h, s’ouvrira le festival Hop Pop Hop dans la ville d’Orléans. Mathieu Duffaud, programmateur de l’Astrolabe et du festival, nous raconte comment tout cela se prépare. Présent dans l’équipe depuis le début, il connait les rouages pour que le public reçoive cette fête du son dans les meilleures conditions.

Par Bernard Cassat

Mathieu Duffaud, programmateur à l’Astro et à Hop Pop Hop.

A quelques jours du premier concert, Mathieu Duffaud, responsable de la programmation de l’Astrolabe, et donc du festival Hop Pop Hop, se réjouit de ces deux journées. Avec 38 groupes et le retour au Théâtre d’Orléans, « on revient à la formule initiale qui a eu lieu jusqu’en 2019. Super de retrouver l’ADN du festival, un ping-pong entre des scènes, entre des lieux, des parcours musicaux qu’on propose et dans lesquels les gens peuvent choisir le leur, celui qui leur convient. »

Avec son directeur et ami Fred Robbe, Mathieu passe sa vie à écouter de la musique. « Je me déplace sur les festivals français, européens, internationaux, pour aller chercher des choses qui nous surprennent. Pas des têtes d’affiche, c’est pas le but du festival. »

L’alchimie de la réussite

Et après, l’équipe de l’Astro cherche cette alchimie qui va faire la réussite de l’événement. « Pour chaque scène, on est pas sur un style, mais sur des musiques, des couleurs différentes. C’est un peu le reflet de la programmation de l’Astro, c’est à dire à la fois du club, du rock, du groove, de la chanson. Tout ce qui peut nous surprendre dans chaque style a sa place au festival. » Et puis il y a la diversité des scènes. Grande au Campo Santo et à l’Evéché, fermées dans les salles du Théatre, plus intime à l’Institut. « C’est une salle qui est assise, donc on peut faire des choses plus contemplatives qu’on ne pourrait pas faire sur une grande scène. Gaspar Claus, violoncelliste contemporain, n’aurait pas sa place au Campo Santo, par exemple. Cette salle, c’est un écrin pour ce genre de choses. Ca permet d’élargir la programmation. »

Gaspar Claus, qui jouera à l’Institut vendredi 13, à 21h.

La répartition des 38 groupes sur les cinq scènes ne se fait pas à la légère. « L’idée c’est de ne pas avoir de tunnels par genre musical. Inciter les gens à bouger. Et puis que ce soit plus calme au début et que ça monte. Que ça invite plus à la danse sur la fin. Celui qui aime le groove, qui aime le rock, il va pouvoir faire son parcours. Mais à un moment, il va boire une bière et discuter, décaler son programme, donc découvrir autre chose que ce qu’il a prévu. C’est ce qu’on cherche, surprendre les gens. Et remplir les envies. »

Casser les chapelles, péter les a-priori

Pour Mathieu, il faut pouvoir avoir des pauses musicales. « Les gens qui viennent à Hop Pop Hop ne sont pas seulement ceux qui viennent régulièrement à l’Astro. Il y a aussi des gens qui se laissent surprendre par le truc, qui aiment bien le cadre, passer un week end entre amis, boire un coup, passer un bon moment et découvrir quelques groupes. » Car Hop Pop Hop est aussi une fête.

Avec de grands moments. On se souvient, l’an dernier, de la prodigieuse prestation de l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp, ou de l’énergie incroyable de la Jungle dans le cratère de la cathédrale. « C’est vraiment des possibilités offertes par un festival. L’Orchestre Tout Puissant n’aurait jamais eu 1000 spectateurs à l’Astro. Et des gens viennent nous dire ensuite qu’ils ont pris une claque formidable. Un jour, un musicien m’a dit, après un concert, « c’est génial, et pourtant c’est pas la musique que j’écoute. Il s’est passé un truc sur scène. » C’est ça qu’on essaye de faire vivre au public. Casser les chapelles, péter les a-priori. Ca marche ou pas, mais c’est génial quand ça fonctionne. »

Avalanche Kaito, qui jouera sur la scène de l’Evéché et à la guinguette Le Ponton.

Dans cette édition 2022, Mathieu se dit qu’il se pourrait bien qu’il y ait des moments comme ceux-là. « Par exemple Avalanche Kaito, un Burkinabé et deux musiciens belges, un batteur et un guitariste. Il chante dans sa langue, a capella ou sur un bouillon sonore. Il est captivant, il danse, on se fond dans la musique, avec derrière sa voix des rythmiques chaloupantes, percussives, avec des grosses guitares. » Entre autres, Kutu par exemple, déjà vu à Orléans pendant l’hiver. Et puis une expérience totalement originale, Transmission, dans la salle Vitez du Théâtre. Nous en reparlerons.

Donc tout est prêt pour accueillir les 3500 personnes prévues. Devant les scènes, mais aussi au Ponton, la nouvelle guinguette sur la Loire, en before ou after, et sur le parvis de la cathédrale le samedi après-midi, avec l’Echauffement public, en collaboration avec le CCN de Maud Le Pladec.

La grande fête du son peut commencer !

Tous les renseignements pratiques, programmes et billetterie sur www.hoppophop.fr

Photo de titre Benjamin Girard

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