Une invitation aux célébrations du 11 novembre adressée par l’évêché de Blois a suscité de vives réactions. En cause, une phrase soulignant pour l’occasion le centenaire de l’intégration de l’Ukraine au sein de l’Union Soviétique.
Par Maël Petit
Sur cette invitation, le centenaire de l’intégration de l’Ukraine dans l’Union Soviétique est mise en avant pour les célébrations du 11 novembre.
Le diocèse de Blois se serait bien passé de cette polémique. Mais il faut dire que son phrasé à de quoi interpeller. Alors que l’année 2022 marque le 104è anniversaire de la fin de la Première guerre mondiale, l’évêque de Blois Monseigneur Batut a convié pour l’occasion ses fidèles, ou pas, à se rassembler pour une messe suivie d’un temps de mémoire et de prières à la cathédrale Saint Louis. Rien d’anormal jusqu’ici, à ceci près que le carton d’invitation mentionnait « le centenaire de l’intégration de l’Ukraine dans l’Union Soviétique » dans le cadre de cette matinée de célébration.
En effet, l’Ukraine a connu une brève période d’indépendance après la Première Guerre avant de réintégrer le bloc soviétique de 1922 à 1991. Fallait-il pour autant mettre en exergue cette date en vue des célébrations du 11 novembre, alors même que le pays va entamer son neuvième mois de conflit avec son vieil ennemi-voisin ?
« Une erreur de formulation »
Le diocèse évoque de son côté « une erreur de formulation » et n’hésite pas à rappeler, il est vrai, son implication dans « l’accueil de nombreux réfugiés ukrainiens ». Depuis un communiqué, rappelant les appels à la paix lancés par le diocèse depuis le début du conflit en Ukraine, est venu éteindre le départ d’incendie mais cela n’a pas empêché certains de s’indigner. Reste que l’on se demande encore comment une telle formulation a pu être validée et finir sur le carton d’invitation de la messe du 11 novembre.
« L’histoire post-guerre de l’Ukraine a été évoquée lors d’une réunion de travail sur l’organisation de la journée du 11 novembre, explique le diocèse, une des personnes chargée de rédiger l’invitation s’est trompée dans la restitution des informations ». Dans tous les cas, l’évêché souhaite passer à autre chose et invite d’ores et déjà « toutes les personnes qui ont pu être dérangées par ces termes inadaptés à venir prier pour la paix et spécialement pour les ukrainiens éprouvés par la guerre ».
La supplication est entendue mais on ne saurait que conseiller à l’évêché de s’attacher les services d’un collaborateur en relecture.