Marine Tondelier, une candidate pour animer et apaiser les Verts

Favorite dans la course à la succession de Julien Bayou à la tête d’Europe Écologie Les Verts, l’élue nordiste a fait la tournée des popotes avant les congrès des 26 novembre et 10 décembre.

Par Jean-Jacques Talpin

François Thiollet et Marine Tondelier. Photo Magcentre

Fidèles à leurs habitudes et à leur histoire les Verts d’EELV partiront divisés pour leurs prochaines échéances électorales. Afin de désigner le 26 novembre les 400 délégués qui éliront leur nouvelle équipe dirigeante le 10 décembre les Verts ne présenteront en effet pas moins de six motions et donc six listes. Tête de la motion « la suite », Marine Tondelier est venue mener campagne samedi à Tours, Blois et Orléans afin de rencontrer quelques militants de terrain. Soutenue dans la région par le député Charles Fournier Marine Tondelier est présentée comme la favorite du scrutin et donc comme la probable successeure de Julien Bayou, démissionnaire de son poste de secrétaire national pour cause de démêlés conjugaux.

Face aux autres listes en présence (et face notamment à la « radicale » Sandrine Rousseau) l’élue d’Hénin-Beaumont (le fief électoral de Marine Le Pen) veut « revenir aux fondamentaux de l’écologie politique » en stigmatisant le dernier score écolo à la présidentielle : « il n’est pas normal d’obtenir moins de 5% des voix alors que nous avions marqué des points aux européennes et aux municipales ». Avec son équipe dont le blésois François Thiollet elle veut donc revenir à « une écologie de l’humilité » en « reconnaissant nos erreurs ». Elle veut ainsi rompre avec les individualismes qui minent le mouvement pour « revenir au collectif ».  « On ne parle dit-elle des écologistes que pour des polémiques, comme sur le barbecue ; il y a un certain cirque au Parlement qui nourrit l’antiparlementarisme, Marine Le Pen peut gagner en 2027 car ses chances augmentent tous les jours ».  

Nouveau parti en 2023

Face à la division interne du parti Marine Tondelier souhaite jouer les casques bleus et apaiser le mouvement. Elle qui a été présentée par Libération comme « la bonne copine » d’EELV entend profiter du soutien massif des adhérents (sa liste a reçu 1 600 parrainages, score jamais atteint à EELV) pour recoudre les fractures mais sans renier ses positions : « je n’ai de leçons de radicalisme à recevoir de personne ». La future secrétaire nationale va donc appeler à la mobilisation interne, et cela d’autant plus qu’un nouveau scrutin européen sera organisé en 2024. C’est pourquoi une fois élue elle organisera des « états généraux de l’écologie politique » avec l’objectif de « dépasser EELV ». Avant l’été prochain le parti créé en 2010 à l’initiative de Daniel Cohn-Bendit disparaîtra donc pour se fondre dans un nouveau mouvement. Ce qui donnera lieu très certainement à des débats animés…

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