Un groupe Facebook en soutien aux personnes victimes de violences

Fin décembre 2022, Kelly Crochard, habitante de La Chapelle-Saint-Mesmin a créé le groupe Facebook L’espoir d’une femme. Forte de son vécu, elle entend ainsi soutenir les personnes victimes de violences au sein du couple. Un groupe qui affiche déjà plus de 50 membres.

Par Sophie Deschamps

Kelly Crochard, créatrice du groupe Facebook L’espoir d’une femme veut redonner confiance aux femmes victimes comme elle de violences masculines. DR

Lorsque l’on découvre le visage lumineux et souriant de Kelly Crochard sur la photo ci-dessus, on a du mal à imaginer que cette jeune femme de 31 ans et maman de deux jeunes bambins de 5 et 9 ans, a vécu l’enfer durant 14 ans à cause de son presque ex-mari. Un combat qui n’est pas tout à fait terminé, ce qui ne l’empêche pas de vouloir accompagner d’autres personnes dans sa situation, des femmes mais aussi des hommes : « Je sais bien qu’il y a beaucoup plus de femmes victimes de violences conjugales que d’hommes. Néanmoins, ce groupe ne leur est pas fermé. Il est aussi ouvert aux personnes de n’importe quel âge et de tous milieux. »

Une relation toxique durant quatorze ans

Kelly raconte brièvement son histoire. Elle a connu le père de ses enfants à 16 ans et demi. Elle estime avoir été sous l’emprise d’un homme toxique « alternant les phases où il était amoureux avec celles où il devenait destructeur ». Très vite, Kelly a donc connu les vexations, les humiliations qui lui ont font perdre peu à peu confiance en elle.

Puis au bout de douze ans de vie commune, elle découvre que son mari a une liaison avec une femme depuis deux ans. Mais comme elle le précise : « Entre-temps, on avait fait le mariage et la construction d’une maison. J’ai tout de suite demandé le divorce et le cauchemar a commencé. Il m’a d’abord fait subir un chantage financier, puis sur les enfants en me menaçant de les emmener à l’étranger. La semaine d’après, il voulait tout reconstruire avec moi. » Elle refuse. De nombreuses violences psychiques et physiques commencent ainsi que des menaces de mort. Kelly porte plainte à plusieurs reprises mais sans résultat, jusqu’au point de bascule en août 2021 où il essaie de l’étrangler. Placé en garde à vue, une mesure d’éloignement est alors prononcée 48 heures après avec le port d’un bracelet électronique jusqu’en octobre 2024.

En septembre 2022, il est jugé en correctionnelle avec une peine de 18 mois de prison dont 6 mois fermes. Il a fait appel, donc la procédure est toujours en cours.

Un groupe d’entraide 

Même si Kelly estime aujourd’hui s’en être sortie grâce notamment à un accompagnement psychologique pour elle et ses deux enfants, elle veut avec ce groupe éviter que d’autres vivent son calvaire et accompagner celles et ceux qui sont sous la coupe d’une personne toxique : « J’ai plein de projets en tête, notamment des petites vidéos de 2 à 3 minutes racontant mon histoire. Mais aussi pour aborder des thèmes tels que la reprise de confiance en soi, l’accompagnement psychologique… »

Le but est aussi de répondre à des questions et d’échanger en toute sécurité puisque l’accès à ce groupe est bien sûr privé. Et ça marche puisque créé seulement fin décembre 2022 L’espoir d’une femme compte aujourd’hui plus de 50 membres !

Pour aller plus loin sur MagCentre : dossier violences faites aux femmes 

 

 

 

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