Un joli moment a été offert au public ce samedi 7 janvier, avec les musiciens de La Rêveuse venus faire le lien entre la peinture et la musique. Florence Bolton et Benjamin Perrot n’ont pas été avares d’explications, approches pédagogiques et démonstrations pour le plus grand plaisir des grands et petits venus nombreux au musée des Beaux-Arts d’Orléans.
Par Anne-Cécile Chapuis
Florence Bolton captive un auditoire de grands et petits au Musée d’Orléans le 7 janvier. Photo AC Chapuis
« Le Carnaval des animaux en péril » doit voir le jour en février à Orléans et, dans l’attente, les musiciens fondateurs de La Rêveuse sont venus mettre en appétit leur futur public. Devant les tableaux savamment choisis parmi la riche collection du musée, Florence Bolton a expliqué la démarche et l’origine de ce spectacle. Et de montrer, preuve à l’appui, comment de tout temps les hommes ont cherché à approcher les animaux comme en témoignent les représentations ou les imitations. Avec « Embarquement des animaux vers l’arche de Noé » de Brueghel, on découvre un univers idyllique où tous les animaux cohabitent harmonieusement, « personne ne mange personne ! », mais l’on voit aussi que les connaissances des animaux lointains sont encore empiriques.
Imiter les oiseaux ou s’en inspirer ?
Benjamin Perrot présente et fait écouter un automate aux enfants attentifs. Photo AC Chapuis
Plus loin, c’est vers les oiseaux que la Rêveuse nous entraîne, avec des tableaux qui montrent la recherche des hommes à capter leur chant. Tous les procédés sont bons, du flageolet à la serinette en passant par les automates. Et Benjamin Perrot de montrer ces « instruments », véritables pièces de collection qui ont fait fureur aux XVIIIe et XIXe siècles.
Une serinette du XIXe siècle présentée au public. Photo AC Chapuis
C’est enfin la rencontre directe avec Orphée, affligé par la perte d’Eurydice. Comme le souligne Florence Bolton : « Orphée est très connu pour sa perte malheureuse d’Eurydice, mais on oublie qu’avant, il était un grand charmeur des animaux avec sa lyre ».
« Le Carnaval des animaux en péril » va restaurer cette image d’Orphée et creuser son histoire si particulière avec les animaux, tous les animaux, même les plus « moches, tarés, ratatinés, tarabiscotés ».
Un spectacle complet
Sur des musiques de Vincent Bouchot, également metteur en scène et interprète du rôle d’Orphée, avec la mise en lumière de Morgan Bottart et les instruments de la Rêveuse (viole de gambe, théorbe, flûtes et percussions), c’est un spectacle plein de magie qui attend le spectateur le mercredi 1er février, 19h au théâtre d’Orléans, salle Vitez.
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