Cent Soleils met le sport en lumière

On le sait, les bonnes résolutions de début d’année tournent souvent autour du sport. Cent Soleils, association qui travaille autour du cinéma documentaire a comme thème principal de ce début d’année « sport divers ». Quatre films sont programmés, deux longs-métrages, et deux courts-métrages, qui seront accueillis dans plusieurs lieux de diffusion  Orléans.

Par Timothé Beuret

Les volleyeuses séniors dans le film Les Optimistes de Gunhild Westhagen Magnor. Capture

Cent Soleils réunit aujourd’hui réalisateurs et cinéphiles autour d’un projet qui rassemble la diffusion de films documentaires, sensibilisation et éducation aux images, accompagnement de projets de film et production de films. La programmation en ce début d’année 2023 tournera donc autour du sport, mais aussi de la transformation, et de la sublimation par la pratique sportive. Pour la sélection des films, Julie Maréchal, programmatrice à Cent Soleils nous explique qu’au total, entre 40 et 50 films sont visionnés avant que l’équipe de programmation ne parvienne à une sélection de 4.

Des questions de société associées au sport

L’association met en avant le fait de choisir des films qui ouvrent au monde :
« Nous avons choisi ces films parce que, par leur forme et par le regard singulier qu’ils proposent, nous pensons qu’ils ouvrent sur la complexité du monde et nous aident
peut-être  mieux le comprendre, du moins  l’appréhender différemment.
 Des films qui, en opposition au brouhaha général, offrent une salutaire voie transversale ».

Le regard du réalisateur est donc primordial dans la sélection des films, le collectif Cent Soleils met en avant la volonté de ne pas projeter des films sur le sport en lui-même mais sur les différentes questions auxquelles il est associé. L’objectif avec le thème
« sport divers » était de montrer que la transformation sociale était possible par la pratique sportive et chacun des quatre films va ici soulever différentes questions qui sont très présentes dans notre société.

Une programmation pensée comme « un parcours »

Sur les quatre films, nous retrouvons quatre sports bien différents, la natation, le volleyball, le rugby et l’équitation. Malgré ça, les films ont été choisis de manière à ce qu’ils puissent « dialoguer entre eux ».

Déjà diffusé ce mardi 10 janvier, le premier film Cavalières de Charlie Rojo met en scène des jeunes adolescentes qui passent le « bac cheval ». Il interroge notre rapport au vivant et au sauvage à travers les liens singuliers qu’entretiennent les apprenties-cavalières avec leurs montures.

Immersion dans le vestiaire du film Comme un seul homme de Jean-Louis Gonnet. Capture

Le second film, Les Optimistes de Gunhild Westhagen Magnor, met en avant une équipe de volley-ball norvégienne composée de joueuses qui ont entre 66 et 98 ans. Après 30 ans sans avoir joué de match, elles décident de relever un grand défi : se rendre en Suède pour affronter leurs homologues masculins. Peu importe l’Age, le défi qui les attend n’en reste pas moins grand.

Le troisième film, Comme un seul homme de Jean-Louis Gonnet, un film sur le rugby, où, dans l’antre que constitue le vestiaire, avant le match, une quinzaine d’hommes se livrent à un étonnant rituel. Le réalisateur a souhaité montrer ici comment ces hommes passent d’individus, à un collectif, une équipe.

Le dernier film, Traversées de Aman Le Goff est un film sur Léon, qui affronte les regards et déploie sa propre réflexion sur son identité de genre. Le réalisateur aborde la question de la transidentité et du rapport au corps.

Dans chacun de ces quatre films, les personnages principaux sont à des étapes de leurs vies différentes et ont des vécus bien distincts. L’association a pour objectif principal à travers ces films de montrer que les transformations sociales sont possibles par le sport. Avec encore 3 films à l’affiche, si vous aimez le cinéma, le sport, ou que vous êtes tout simplement curieux, n’hésitez pas à faire un tour dans les locaux de l’association au
108 rue de Bourgogne, à Orléans.

  • Les Optimistes de Gunhild Westhagen Magnor, mardi 17 janvier à 20h00
    au 108 (Salle C11)
  • Comme un seul homme de Jean-Louis Gonnet, mardi 21 février à 18h30
    au 108 (109 Café-projets)
  • Traversées de Aman Le Goff, mardi 28 février à 18h30 au 108 (109 Café-projets)

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