Le Vierzon FC, désormais Petit Poucet de cette 106e édition de la Coupe de France de Football s’est qualifié pour les 8e de finale. Au-delà de l’exploit sportif, le club a embarqué toute une ville, un département et la Région dans son épopée. En effet, les Vierzonnais ont réalisé un exploit qu’il ne faut pas minimiser.
Par Timothé Beuret
Dans la Région Centre-Val de Loire seuls 4 clubs étaient parvenus à se hisser à ce stade de la compétition. Ils sont désormais 5 et le Vierzon FC est le premier à réaliser cet exploit en tant que club amateur pensionnaire de National 2.
Au sein de la Région Centre, les exploits en Coupe de France se font rares. Et même si récemment, en 32e de finale de l’édition 2020, le club de Saint-Pryvé Saint-Hilaire a éliminé Toulouse, alors pensionnaire de Ligue 1. L’accession en 8e de finale n’est pas donnée à tout le monde. Dans le passé, voyons quels clubs de la Région ont réussi cette performance.
Le FC Vierzon fête comme il se doit sa qualification face au puy. Photo FC Vierzon
L’USO a connu la finale
L’US Orléans est évidemment passé par la case des 8e de finale puisque le club est le premier de la région à avoir disputé une finale de Coupe de France en 1980. C’était face à Monaco, défaite 3-1, seul but ligérien marqué par Roger Marette. Si le club du Rocher fait preuve d’une supériorité certaine pendant la rencontre, le match est marqué par une polémique arbitrale… Un coup franc joué (trop) rapidement sur le troisième but monégasque qui provoque l’ire des jaunes et rouges pendant la rencontre. Regrets éternels pour les plus anciens. Plus récemment, la dernière longue aventure dans la compétition fut une élimination face à Rennes en quarts de finale en 2018.
Le FC Tours a atteint à deux reprises le dernier carré de la Coupe de France lors de ses épopées en 1982 et 1983. Les 8e de finale n’ont plus été atteint depuis un long moment au club. La dernière fois que Tours a brillé à ce niveau de la compétition, c’était en 2006. Depuis le club a perdu son statut de club professionnel à la suite de grosses difficultés financières et n’a plus goûté à la magie des exploits de la Coupe.
Le FC Bourges a souvent plafonné au stade des 32e de finales. Mais ses meilleurs parcours coïncident avec les plus belles années de l’histoire du club au début des années 90. Avec en point d’orgue l’édition 1992 au cours de laquelle le club se hisse jusqu’en 8e de finale. Le FCB a depuis fait faillite et disparu en 2005. Mais 3 ans plus tard, une fusion permet au Bourges Foot 18 de voir le jour. Cette saison, le club a été éliminé de la Coupe de France en 32e de finale ce qui laisse de l’espoir pour les années à venir.
Châteauroux dernier finaliste dans la région
Cette compétition, la Berrichonne de Châteauroux la connaît bien. Multiples huitièmes, deux quarts dont un sur le chemin de sa finale face au PSG en 2004. C’est d’ailleurs la seconde équipe de la région, et dernière en date à avoir joué au Stade de France. Une défaite face au Paris Saint-Germain (1-0) sur un but du redoutable renard des surfaces Pedro Miguel Pauleta. Subissant un lent déclin sportif depuis, le club s’est offert une éclaircie cette année avec un 32e de finale de gala face au PSG, comme une réminiscence d’un passé plus glorieux.
Enfin le Vierzon FC, né d’une fusion de deux clubs locaux, l’Églantine vierzonnaise et le Vierzon Foot 18 en 2015, n’avait jamais franchi un 64e de finale et aujourd’hui le voilà en 8e. L’entraîneur, Davy Merabti, cultive cette culture de la Coupe depuis plusieurs années maintenant. Car même si en championnat, Vierzon est 20e et bon dernier pour sa première saison en National 2, la qualification lors des tirs au but face au Puy (National 1) offre une bouffée d’oxygène au club.
La région Centre-Val de Loire est donc dignement représentée dans cette prestigieuse compétition par le Petit Poucet chérien qui incarne le rêve de tous les footballeurs amateurs. Quoi qu’il en soit, tout reste possible, car même si Davy Merabti espérait rencontrer « un gros club de Ligue 1 », le tirage en a décidé autrement. Ce sera Grenoble (Ligue 2) le 8 février, contre qui Vierzon va jouer crânement sa chance pour espérer prolonger la formidable aventure
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