Le Canada, terre d’accueil pour les Loirétains qui allient sport et études (1/2)

En France, trouver les bonnes études n’est pas toujours facile, surtout lorsque l’on désire les allier au sport. Trois jeunes Loirétains ont donc décidé de se lancer dans l’aventure canadienne. Sitiama Nzitongo (22 ans), Eddy Ndossi (19 ans) et Isaac Mayindu (21 ans) ont fait le grand saut pour pouvoir combiner leurs études et leur passion : le basketball.

Par Timothé Beuret

Sur le sol français, ils n’ont pas trouvé chaussures à leurs pieds. Que ce soit pour les études, ou pour le basketball, aucun ne regrette le choix d’être parti au Canada, plus précisément au Québec. Ils semblent avoir trouvé le compromis parfait pour s’épanouir dans leurs études et dans le sport. Avant de partir, la réflexion avec leurs familles fut intense. Cependant, ils ont tous les trois reçu un fort soutien, qui leur a permis de prendre cette grande décision. Après avoir pris un nouveau départ à plus de 5 000 km de chez eux, nos Loirétains nous confient ce qui a motivé leurs choix, et les bénéfices qu’ils en tirent.

Un système d’études bien plus apprécié…

Au Québec, les étudiants français sont très accompagnés. En effet, nos trois Loirétains bénéficient d’une API (aides pédagogiques individuelles). C’est, en quelque sorte, une conseillère d’orientation personnalisée qui accompagne l’étudiant dans tout son cheminement scolaire. Elle permet de choisir son programme d’études et d’en changer du jour au lendemain. Eddy Ndossi nous confie qu’il a trouvé « fou le fait d’être aidé à tout moment pour faire ce que l’on aime. En France, parce que tu as fait telles études ou travaillé dans tel domaine, alors, toute ta vie tu dois rester dans ce domaine ». Au Canada, c’est tout autre.

En 2018, selon les données les plus récentes de l’organisme public Campus France, 17 030 Français étaient inscrits dans les établissements canadiens. En seulement 13 ans, ce chiffre affiche une augmentation de 356 %. Crédit : Unsplash

Pour leurs études au Canada, ils ont tous les trois intégré un cégep. Le cégep qui est l’acronyme de « Collège d’enseignement général et professionnel ». Au Québec, c’est un établissement d’enseignement public où est dispensé le premier niveau de l’enseignement supérieur. Cet établissement offre deux, voire trois années de transition entre la fin du secondaire et l’université. Concernant les frais de session, les étudiants français au Québec bénéficient de prix moins élevés. Pour nos Loirétains, qui effectuent leur cégep en 3 ans, le coût des études leur revient entre 1 500 et 2 200 euros pour les 3 années. 

A contrario, pour les études supérieures, en France, la plateforme Parcoursup et la façon dont les élèves sont orientés dans leurs études ne font pas l’unanimité. Sur la plateforme, les élèves sont sélectionnés, ou pas, dans les études qu’ils veulent poursuivre et l’accompagnement est bien loin de celui proposé au Canada.

Et qui donne envie de faire le grand saut.

Tous ces critères de sélection et les difficultés à intégrer les écoles désirées via Parcoursup ont été un des motifs principaux d’expatriation pour Sitiama Nzitongo. Après avoir effectué un BTS en Mesures Physiques à Orléans, avec dans l’optique de travailler en météorologie, il se rend compte que la plupart de ses camarades de classe avec de meilleurs notes que les siennes sont refoulés de nombreuses écoles qu’ils voulaient intégrer. Et durant cette même période, en mars 2020, la Covid-19 a changé ses plans. Cette pandémie l’a poussé à s’intéresser au fonctionnement du corps humain. Il se voit désormais travailler dans un laboratoire. C’est au Canada qu’il trouve son bonheur, plus précisément, dans le cégep de Shawinigan en technique de laboratoire. 

Pour Eddy Ndossi, désireux de voir « autre chose que la France » et « changer de
continent », le Canada est apparu comme une évidence, ce Québec où la barrière de la langue n’existe pas ou peu et doté d’un programme d’études qui lui convient. Après un Bac STI2D option architecture et construction à Orléans, il souhaite rester dans le domaine de l’architecture et devenir ingénieur. Pour cela, des études de Génie civile sont la continuité. Il étudie donc au Cégep de Trois-Rivières, en 2e année de Génie Civile. Son objectif est de finir son cursus pour pouvoir exercer dans le domaine qui le passionne.

Concernant Isaac Mayindu, parti au Canada pour pouvoir combiner le basketball et les études, le système éducatif canadien l’a également conquis. Après avoir été refoulé sur Parcoursup où il voulait étudier dans le domaine de l’informatique, il est contraint de faire une année en STAPS « par défaut » à la faculté d’Orléans. Au Canada, il a trouvé son bonheur, car il étudie désormais dans le domaine qu’il désirait, dans le cégep technique de l’informatique à Shawinigan. Il souligne que les études « restent importantes pour
lui
», mais ce qui a déterminé son choix de quitter la France pour le Canada n’a rien à voir avec les études.
Il a changé de vie pour vivre pleinement sa passion : le Basketball.  

La suite dès demain…

Plus d’infos autrement sur Magcentre : A CO’Met, les jeunes à l’heure du choix pour leur avenir

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