Zoé Jean, originaire d’Ingré (45) jouera cette semaine contre l’Angleterre dans le Tournoi des Six Nations de rugby féminin U20. Formée en Métropole orléanaise, aujourd’hui à Rennes, elle défendra les couleurs de l’équipe de France des moins de 20, comme elle l’a fait en 2022 avec les moins de 18.
Par Jean-Luc Bouland
« L’ingréenne Zoé Jean vient d’être sélectionnée en équipe de France féminine de rugby des moins de 20 ans. Elle affrontera l’équipe d’Angleterre avant le match retour en France. Bravo et félicitations à Zoé pour cette sélection au plus haut niveau et bon match ». Cette joyeuse information, publiée sur le site de la Ville d’Ingré (45) fin mars n’est pas forcément une révélation pour ses amis, ses fans, et les fins connaisseurs de l’Ovalie régionale (comme on dit chez les affidés). Car la jeune femme, qui fêtera ses 19 ans le lendemain de son match retour contre l’Angleterre, à Tours, le 15 avril, n’en est pas à son coup d’essai.
Joueuse à Rennes, formée à Orléans
En mars 2022, déjà, la ville d’Ingré se fendait d’un message révélateur en indiquant avec fierté qu’elle venait d’être sélectionnée « en équipe de France de rugby dans la catégorie des moins de 18 ans », et participait alors au tournoi des 6 nations de sa catégorie en Ecosse. De quoi pavoiser pour cette commune de la Métropole orléanaise, qui soulignait alors que « après Florian Thauvin, Cédric Hountondji (international béninois) et Laurine Jalabert dans d’autres disciplines, Zoé portera les couleurs de l’équipe de France et un peu celle d’Ingré ». Et un peu, aussi, celles de son ancien club, le CJF Fleury qui, la même année, lui adressait toutes ses félicitations en rappelant « qu’elle avait été formée dans notre école de rugby », où elle entra en 2015.
Aujourd’hui, Zoé Jean compte dans les effectifs du club de Rennes, ville où elle est aussi inscrite au STAPS pour préparer sa future profession. Elle aimerait travailler dans la communication d’une structure sportive. En mai 2021, alors qu’elle était chez les Bretons depuis deux ans, elle comptait parmi les 7 membres du club retenus pour le top 50 qui se déroulait à Toulouse. Une rencontre qui, précisait alors le Stade Rennais, « réunit les meilleures joueuses de moins de 18 ans en France ».
Une troisième ligne pleine d’humilité
Du haut de son 1,75m, celle qui a fréquenté le collège Montabuzard à Ingré avant de partir en Bretagne, se rappelle avec simplicité de ses débuts dans le rugby. « Sportive toute jeune, j’ai commencé par la natation, puis, à l’image de mon frère aîné, j’ai voulu passer à autre chose ». Et pourquoi pas le rugby, sa taille et son poids (73kg), tout autant que son goût pour les sports d’équipe semblant la prédestiner à un autre type de sport. C’est comme cela qu’elle entrera en Ovalie, débutant au RCO « en m’entraînant et jouant les matchs avec les garçons » avant de rejoindre l’USO, qui dispose d’une équipe de rugby féminin.
« J’aime bien dans le rugby l’esprit d’équipe qui incite au partage et au dépassement
de soi », affirme celle qui joue en troisième ligne, une place réservée aux grands gabarits, et demande tout autant une capacité à prendre de bonnes balles en touche qu’à savoir
« partir au carton », diront les anciens. Mais toujours avec humilité et simplicité, valeurs qu’elle retrouve dans celle qui l’inspire, une certaine Caroline Drouin, membre elle aussi du stade rennais, régulièrement sélectionnée en équipe de France comme demi-d’ouverture, mobilisée aujourd’hui au rugby à 7, en préparation des JO 2024.
En attendant d’aller la voir à Tours, à la mi-avril, on ne peut qu’espérer un bon match aller en Angleterre. La préparation de l’équipe débute ce lundi 3 avril. Et, ce qu’on lui souhaite, c’est d’arriver un jour en équipe de France, comme Elisa Riffoneau, sa collègue formée à l’école de Joué-lès-Tours, qui, à 19 ans et demi, est entrée en 2e mi-temps face à l’Irlande ce samedi 1er avril, pour sa première sélection en équipe nationale.
Plus d’infos autrement sur Magcentre : La Région en route vers la Coupe du monde de rugby