Festival Litt’Oral #7 – Clap de fin avec le Prix Boccace à Chamerolles

Litt’Oral a tiré sa révérence ce dimanche 14 mai 2023 au château de Chamerolles. Avec la remise du Prix Boccace 2023 décerné à Gilles Verdet pour son recueil de nouvelles Les Passagers. Cette troisième fête des mots et de l’oralité a tenu toutes ses promesses.

Par Sophie Deschamps 

Gilles Verdet, prix Boccace 2023 pour son recueil de nouvelles Les Passagers et Gérard Audax, directeur artistique de Litt’Oral. Photo SD

La défection de Daniel Pennac ce dimanche matin et une météo plus que capricieuse mais ensoleillée en fin de journée n’ont pas entamé la bonne humeur du public en cette ultime journée de Litt’Oral. Un festival qui durant quatre jours a permis à tout un chacun de goûter la saveur des mots, mis à toutes les sauces et déclamés à haute voix, avec ou sans musique.

Ce dimanche, non pas à la campagne mais au château de Chamerolles, a fait une nouvelle fois la part belle à la Nouvelle après la Nuit qui lui a été consacrée vendredi soir au théâtre Clin d’Oeil. 

Avant de connaître le verdict du jury, le public était invité à déambuler dans les salles du château pour assister à la lecture de l’une des nouvelles des 5 recueils sélectionnés. Les nominés étaient :

  • Ça va s’éclaircir de Katrin Acou-Bouaziz (Éditions Infimes)
  • Vermine ! d’Ivan Péault (Éditions de l’Arbre vengeur)
  • Une yourte sinon rien, Nouvelles de Mongolie Marc Alaux (Éditions Transboréal)
  • Les monstres n’existent pas de Cédric Plouvier (Éditions La Grande Vague)
  • Les Passagers de Gilles Verdet (Éditions Rhubarbe)

Des lectures théâtralisées en divers lieux du château 

Ces lectures théâtralisées interprétées dans la cuisine, les écuries mais aussi des pièces du musée des parfums ont permis à l’assistance de pénétrer au cœur des univers très variés de ces nouvelles.

Le comédien Éric Cénat lit la nouvelle Ça va s’éclaircir à Chamerolles. Photo SD


Ainsi dans les écuries( le public était assis sur des bottes de foin), le comédien orléanais Éric Cénat, nous a fait vivre Ça va s’éclaircir de Katrin Acou-Bouaziz. La nouvelle qui donne le tire au recueil raconte le départ à la mer en Bretagne d’une fille et de son père pour une partie de pêche. Mais bien sûr, rien ne se passe comme prévu…

De son côté la comédienne Juliette Stocker, a lu en cuisine une nouvelle extraite des Passagers de Gilles Verdet. Un récit dans lequel un écrivain part à la recherche de Monica avec un ami parce que c’est cette dernière et non lui qui écrit ses romans.

La comédienne Juliette Stocker lit une nouvelle des Passagers, Prix Boccace 2023. Photo SD


Prix Boccace 2023 pour Gilles Verdet et ses Passagers

Gilles Verdet qui recevra vers 18h, le Prix Boccace. Le président du jury, l’écrivain Michel Quint a indiqué : « Ce qui est ressorti de l’ensemble des remarques du jury, c’est que ce recueil de nouvelles est presque un roman. C’est une espèce de puzzle romanesque qui finit par faire une fresque qui nous emmène ailleurs. »  

Et cette année, le jury a fait une entorse au règlement. Michel Quint a ainsi précisé :
« Nous avons souhaité donner à “Vermine !” d’Yvan Péault une mention spéciale dans la mesure où c’est un premier recueil qui nous a paru très prometteur. À lui maintenant de bosser et de faire mieux. »

Le lauréat, Gilles Verdet a déclaré d’emblée être plus à l’aise à l’écrit qu’à l’oral. Il a néanmoins accepté de dire quelques mots : « Dans ce recueil, mes personnages passent d’une nouvelle à l’autre. Ils voyagent dans toute l’Europe et vont vivre des histoires terribles, tragiques. Mais ils se retrouvent à la fin dans un lieu à la frontière entre l’Espagne et le Portugal. »

Enfin pour clôturer cette journée dédiée une nouvelle fois aux mots, Gérard Audax, directeur artistique de Litt’Oral a repris un extrait du discours de Jean-Marie Gustave le Clézio prononcé après avoir reçu le Prix Nobel de littérature en 2008 : « Les écrivains font vivre le langage. Ils n’utilisent pas les mots, mais au contraire ils sont au service du langage. Ils le célèbrent, l’aiguisent, le transforment, parce que le langage est vivant par eux, à travers eux et accompagne les transformations sociales et économiques de leur époque. Sans leurs voix, sans leur appel, nous vivrions dans un monde silencieux. »


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