Chevilly: la réindustrialisation passe par la viande végétale !

Le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle a inauguré le nouveau site de production de HappyVore, producteur « d’alternatives végétales à la viande » ce mercredi à Chevilly (45). Près de 40 emplois ont été créés sur cette friche industrielle.

Par Jean-Jacques Talpin

Il y a quelques mois encore une friche industrielle se dégradait lentement à Chevilly au nord d’Orléans non loin du carrefour de l’A10 et de l’A19. Jusqu’à la venue de deux jeunes entrepreneurs de 34 et 28 ans à la recherche d’un site pour nourrir leur ambition de création. Guillaume Ceston et Cédric Meston se sont en effet associés pour créer HappyVore, une entreprise de production « d’alternatives végétales à la viande ».
En clair, HappyVore veut devenir le leader français de la nourriture à base de protéines végétales transformées en nuggets, effilochés, boulettes, steaks, salamis ou autre chorizo.
 Lancée en 2019, HappyVore s’est d’abord développé avec des produits réalisés en sous-traitance. Bien sûr la revendication environnementale était omniprésente chez les créateurs avec aussi l’ambition d’offrir des « produits sains (la plupart sont classés A sur le Nutriscore), gourmands et accessibles financièrement ». Objectif aujourd’hui en partie atteint.

Le site de Chevilly inauguré par le ministre Bruno Le Maire en compagnie des deux entrepreneurs d’HappyVore et du président de la région Centre-Val de Loire François Bonneau. Photo Magcentre

40 emplois créés

Les deux créateurs ont jeté l’an passé leur dévolu sur cette friche de Chevilly avant d’y investir 35 millions d’euros et de lancer la production riche désormais de plusieurs dizaines de milliers de barquettes quotidiennes. Pour cette opération de reconquête 40 personnes ont déjà été embauchées sur le site (qui s’ajoutent à 70 autres à Paris) tandis que 20 autres emplois sont encore proposés d’ici juillet.

Derrière cette ambition industrielle se cache une véritable alternative environnementale. L’élevage d’animaux est un grand producteur de gaz à effet de serre, un gros consommateur d’eau et d’engrais sans parler de la maltraitance animale. HappyVore propose donc une alternative à base de protéines végétales, des légumineuses, des pois, des betteraves ou des céréales. Installé en pleine Beauce, HappyVore peut donc bénéficier de circuits courts en faisant travailler la filière agricole régionale. C’est pourquoi d’ailleurs les collectivités locales, notamment la région et son agence de développement économique Dev’Up, se sont fortement investies dans ce projet.

Ambitions européennes

Aujourd’hui HappyVore tourne à plein avec une production attendue de 10 000 tonnes cette année, 15 000 à terme avec une centaine d’emplois, avec une distribution dans les rayons des principales grandes enseignes et chez 3 000 restaurants. Avec une équipe de recherche et de développement d’une quinzaine de salariés, HappyVore maîtrise aujourd’hui toute la chaîne de production, avec l’ambition de devenir leader français tout en affichant des visées européennes.

L’inauguration du site de Chevilly était donc bonne et d’actualité pour Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, afin de saluer « la réindustrialisation de la France ». HappyVore en constitue un parfait exemple… mais à petite échelle.

Les chaînes de production tournent à plein régime. Photo Magcentre

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Commentaires

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  1. Lemaire leur a-t’il parlé de “petit renflement brun” ?
    #NotProudToBeFrench

  2. Des protéines végétales pour remplacer la viande produite dans des élevages géants , certains au bout du monde , nourris au maïs et au soja cultivé sur d’anciennes forêts , très bien !
    Mais ruiner un peu plus les éleveurs de volailles ou de bovins qui pratiquent une agriculture biologique , entretiennent des prairies naturelles et du bocage refuges pour la biodiversité, fournissent de la fumure nécessaire à la fabrication de compost , voilà un piège à c… sous prétexte végane et pour le seul bénéfice , à terme , de l’agrobisness le plus destructeur de la planète et des sociétés .

  3. « en nuggets, effilochés, boulettes, steaks, salamis » pourquoi reprendre cette terminologie de boucherie.
    Le végétarisme manque d’imagination. Croque-végétal. Galettes végétales, etc . Il

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