Entre gigantisme et minimalisme, voici les nouvelles archives départementales du Loiret

Les travaux du futur bâtiment dédié aux archives départementales touchent à leur fin. Avant l’inauguration prévue en novembre 2023, on a pu déambuler dans cet immense Pavillon de la futur Cité Loirétaine qui affiche l’ambition de devenir un haut lieu de l’animation culturelle dans le département. 

Par Mael Petit


Marc Gaudet et son équipe ont le sourire.
 Et il y a de quoi. Le président du Conseil départemental du Loiret voit la construction du futur bâtiment des Archives toucher au but après bientôt trois années d’attente. Sur son 31 à l’occasion d’une visite
“pré-inaugurale” illuminé d’un costume couleur sable accordé aux tons clairs et boisés de l’édifice, il contemple avec fierté ce vaisseau de la conservation du passé.
 Le département voulait un nouveau bâtiment pour regrouper les archives départementales jusqu’à présent dispersées sur plusieurs sites qualifiés de « peu fonctionnels et vieillissants », et dont les magasins de conservations sont arrivés à saturation. Ce nouvel espace culturel d’envergure d’un montant de 32 M€ avec une surface de 12 776 , précisément, répartis sur neuf niveaux est situé au carrefour de l’Avenue des Droits de l’Homme et du boulevard Marie Stuart à Orléans, hébergeant un dédale d’espaces et de volumes conséquents. 

Aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur, le mastodonte mise sur la sobriété dans un style épuré voire minimaliste, couleurs neutres avec une architecture qui semble ne laisser personne indifférent. « Ce bâtiment représente un marqueur de l’entrée de notre ville. C’est un édifice dont on nous parle souvent, y compris au-delà des frontières du département, se targue Marc Gaudet. A chaque fois, nos collègues sont très impressionnés par ce bâtiment à la fois esthétique et technique ». Technique par la nature de ses matériaux biosourcés et son ossature en bois qui favorisent une isolation aussi bien phonique que thermique. Mais le bâtiment répond aussi à des problématiques inhérentes aux difficultés de conservations de documents d’archives tant d’un point de vue température que d’hygrométrie. En outre les fondations et la structure ont été pensées pour supporter jusqu’à 1,5 tonne de charge au . De quoi stocker nombre de comptes-rendus papier interminables de sessions départementales…  

Un service des archives au cœur d’un tiers-lieu culturel

À l’intérieur, les pièces s’enchaînent. Tant et si bien qu’un guide est indispensable pour s’orienter et rameuter les brebis égarées. Par chance le circuit de la visite du jour était balisé, des portes verrouillées pour ne perdre personne en route. Au total 200 m² de magasins, des pièces clones sur plusieurs étages et du rayonnage à n’en plus finir. Dans un blanc immaculé à vous dilater la pupille, à peine rehaussée de panneaux en bois, l’ambiance laboratoire ne pouvant compter sur un chef décorateur un minimum inspiré devra être réchauffée par la présence de visiteurs. 

Le déménagement des archives dans les nouveaux magasins (ci-dessus) se déroulera sur 9 mois. Photo Magcentre

C’est en tout cas la volonté commune de Laurence Bellais vice-présidente au département en charge de la Culture et Frédérique Hamm la directrice des archives départementales. « On espère que les gens s’empareront de ce lieu, qu’ils lui donneront une identité. Cela doit être un lieu ouvert à tous les publics, à des nouveaux profils d’usagers. Sans oublier les scolaires et les étudiants. On souhaite en faire un véritable
tiers-lieu culturel »
.
Comprendre par-là que les historiens et les archéologues, toujours les bienvenus, devront désormais cohabiter avec de nouvelles têtes et de nouveaux usages au sein de ce « Super Pavillon de la Culture ». « Des conférences, des expositions et toutes sortes d’animations culturelles rythmeront les lieux », confient-elles. Un lieu hybride où l’aspect médiation culturelle doit être valorisé par la consultation de documents. Rompre avec l’image clichée des archives dites figées dans le temps voire austères ou poussiéreuses aux yeux de certains, en profitant de l’équipement mis à disposition pour continuer à faire vivre le passé.

La salle de lecture du service des archives. Photo Magcentre

Jouxtant l’inévitable salle de lecture (260 ) dédiée aux visiteurs pour la consultation de documents, une grande salle de conférences (230 ), une salle d’expo (190 ) et une salle d’atelier culturel et pédagogique (115 ) dédiée aux scolaires animeront les lieux. 
« La partie expo changera régulièrement », prédit Frédérique Hamm.
 Et cela débutera dès le 18 novembre par l’intermédiaire d’une exposition inaugurale sur l’Histoire du Loiret. Avant de passer la seconde autour du sport en écho aux JO de Paris 2024. 
« A terme pourquoi pas accueillir des touristes », sourit Marc Gaudet.
 Oui, le département a vu grand, très grand pour ses Loirétains, et pas que…

Plus d’infos autrement sur Magcentre : Une exposition sur le rugby aux archives du Loiret

Commentaires

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  1. merci pour les amateurs d’histoire, locale notamment !
    Joie et fierté de voir une collectivité investir dans la connaissance du passé.

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