Réunis ce vendredi au Conseil régional, 24 partenaires publics, privés et académiques ont signé un accord pour la création d’un consortium numérique en Région Centre-Val de Loire afin de permettre le partage et l’utilisation de données utiles à la lutte contre les gaz à effet de serre et à l’adaptation au changement climatique. Une première en Europe !
Par Gérard Poitou
C’est par une profession de foi positiviste que le Président Bonneau a ouvert cette réunion des signataires : les progrès de la science apporteront des solutions efficaces à la crise climatique qu’affronte l’humanité avec des conséquences chaque jour plus tangibles pour sa survie. Et si la science seule ne peut tout résoudre, la responsabilisation citoyenne et l’action politique des collectivités doivent partager les progrès de la science pour faire face à ce défi majeur. « Nous sommes convoqués positivement dans cette aventure humaine ! ». Et ce projet de partage de données numériques, ce Climate Data Hub, se veut l’exemple d’un outil de cette mobilisation collective autour de la question climatique.
Une première en France
Cette première coopérative de données pour le climat en France s’inscrit dans le cadre de la stratégie numérique régionale 2023 – 2028 pour une région de confiance numérique.
Cette coopérative de données climatiques porte ainsi plusieurs objectifs :
- Disposer de données visant à favoriser l’innovation en faveur de la lutte contre le changement climatique ;
- Favoriser la compréhension, la mobilisation et l’engagement de toutes les organisations et des citoyens ;
- Construire des outils d’agissement et d’émancipation des habitants et agir ainsi sur les comportements individuels.
A l’image des travaux qui conduisent à l’élaboration des rapports du GIEC, les données à vocation environnementale sont cruciales pour l’élaboration de plans de lutte contre le réchauffement climatique. La vocation du Climate Data Hub consiste donc à identifier et mettre en partage des données publiques et privées favorisant l’innovation pour la lutte contre le changement climatique. Concrètement, les cas d’usages qui y seront étudiés et développés pourront aider à la compréhension, à la mobilisation et à l’engagement de toutes les organisations et des citoyens, ce qui inclut de donner des clés aux habitants pour modifier leurs comportements individuels.
Deux premiers projets
Les 24 signataires qui devraient rapidement arriver au nombre de 60 ont d’ores et déjà lancé deux chantiers d’étude : comprendre et lutter contre les îlots de chaleur urbains, et analyser les modes de déplacement notamment périscolaires des jeunes. D’autres chantiers devraient rapidement voir le jour à l’initiative de la Région qui souhaite par cette démarche mettre en place un véritable impératif public de transversalité pour libérer les énergies et les initiatives en faveur de la lutte contre le changement climatique.
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