Carte postale : la maison natale de Colette ou le paradis retrouvé !

A Saint-Sauveur-en-Puisaye, village de l’Yonne en lisière du Loiret, la maison natale de Colette a bénéficié d’un admirable travail de restitution, comparable à ceux de Nohant, où vécut George Sand ; ou de la Maison de Tante Léonie, où se cristallisa l’œuvre de Marcel Proust. Sauvée de la ruine par une mobilisation populaire, elle a désormais le label « Maison des illustres ».

Par Izabel Tognarelli

Le buste de Colette dans le “jardin-du-haut” – Photo Izabel Tognarelli

L’escalier boiteux est toujours là, celui par lequel on accède à la maison qui, quinze ans en arrière, menaçait encore ruine : la mérule en avait fait son temple, le toit tenait de la passoire et les plafonds s’effondraient. Des passionnés se sont mobilisés, attirant l’attention du ministère de la Culture ainsi que celle de nombreux mécènes.

Huisseries et volets ont retrouvé leur couleur gris fer, typique des maisons bourgeoises de l’époque.
Photo Izabel Tognarelli

La magie commence avec les vitres, offertes en mécénat de compétences par les Verreries de Saint-Just : leur moiré rappelle les fenêtres des maisons anciennes, tellement plus inspirantes que la morne perfection des vitres actuelles. Elle se poursuit à l’intérieur où un tiers des meubles d’origine ont été retrouvés, grâce au registre de la vente aux enchères qui précéda le départ pour Châtillon-Coligny. Elle court sur les murs, dont les papiers peints ont été reconstitués par l’Atelier d’Offard, de Tours, à partir de fragments. Pièce après pièce, l’œil s’attache aux décors, aux détails, mais aussi à l’atmosphère, tandis que la guide rappelle les épisodes qui s’y sont déroulés.

La chambre bleue que Colette put enfin investir au moment où sa sœur aînée s’est mariée – Photo Izabel Tognarelli

Au printemps, la glycine tricentenaire offre le spectacle incomparable de sa floraison. Comme Colette aimerait savoir qu’elle est toujours là et qu’elle est partie coloniser les cimes des deux ifs plus que bicentenaires ! Son inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques va permettre de la protéger. Les travaux pour aménager « la petite ferme » sont en cours et nous appelons de nos vœux le même miracle pour la maison de Colette à Châtillon-Coligny !

Dans La maison de Claudine, Colette décrit cette glycine qui, « de ses bras invincibles », a arraché la maçonnerie. Photo Izabel Tognarelli

Informations pratiques 

Maison de Colette – 8-10 rue Colette – 89520 Saint-Sauveur-en-Puisaye – Tél. : 03.86.44.44.05 / 03.86.44.44.06 – Visites guidées uniquement. Nombre de places limité. Réservation vivement conseillée. Tarif de 6 € (de 6 à 17 ans) à 12,00 € (adultes). Plus d’informations sur le site Internet maisondecolette.fr

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Commentaires

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  1. J’y suis allée il y a plus de vingt et c’était déjà un véritable joyaux. Un endroit où nous aurions pu voir Colette surgir à n’importe quel moment d’une pièce tant son empreinte est présente. Sans compter que la campagne aux alentours est très belle.

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