Intersyndicale : la lutte continue

Ce vendredi 13 octobre, c’était le retour de l’intersyndicale dans les rues de Blois pour une journée française et européenne de mobilisation. 800 personnes ont défilé derrière les bannières des 8 organisations pour la retraite à 60 ans, la hausse des salaires, des pensions et l’égalité salariale hommes/femmes.

Par Jean-Luc Vezon

Les manifestants ont répondu à l’appel de l’intersyndicale pour une hausse des salaires. Crédit photo Jean-Luc Vezon


Alors qu’à Mer, on distribuait des patates, symbole des difficultés de nos compatriotes à remplir leurs caddies, les Blésois ont retrouvé le cortège syndical. Dans une ambiance musicale rythmée des hits du printemps ( “Macroooon si tu savaaaais”, “La retraite, à 60 ans, on s’est battu pour la gagner” …), de nombreux manifestants avaient cependant un visage grave à la suite de l’attentat islamiste d’Arras.


La conférence sociale sur les bas salaires prévue lundi au Conseil économique social et environnemental était aussi dans tous les esprits. « Il y a 140 branches où les salaires d’entrée sont inférieurs au SMIC. Il ne faut plus de coefficients inférieurs au SMIC », expliquait un élu CFDT en demandant la suppression des exonérations de cotisations sociales aux entreprises qui ne joueraient pas le jeu d’une revalorisation salariale.


Au pied des escaliers Denis Papin, les discours des responsables syndicaux ont résonné fort et été copieusement applaudis. Co-secrétaire de l’UD CGT 41, Christine Bariaud a d’abord appelé à venir soutenir les trois camarades du syndicat convoqués au tribunal de Blois mardi 24 octobre (9 h 30) pour avoir lancé des œufs sur la permanence du député macroniste Christophe Marion.


Le syndicat milite pour la retraite à 60 ans (55 ans pour les métiers pénibles), le SMIC à 2000 €, la revalorisation des métiers du soin et du lien et le retour de l’échelle mobile des salaires qui aligne la hausse des salaires avec celle des prix.


La FSU a alerté sur la ruine du service public et la nécessité de sortir des politiques d’austérité. En cause aussi l’absence de politique salariale dans la fonction publique avec des revalorisations indemnitaires et individualisées. Emmanuel Mercier secrétaire départemental a aussi vivement condamné le projet du département de fermer le collège Rabelais, au cœur des quartiers nord de Blois, contre l’avis des personnels, « une fermeture sèche pour cause d’absence de mixité sociale ».


Solidaires a condamné « la redistribution à l’envers », les 200 milliards d’aides accordées aux entreprises chaque année sans contrepartie et constaté les 142 milliards de bénéfices en 2022 des entreprises du CAC40. Enfin, Éric Gondy, secrétaire général de FO a invité à poursuivre le combat dans les entreprises contre une réforme injuste des retraites et pour l’égalité salariale hommes-femmes.

Eric Gondy, secrétaire général de FO Loir-et-Cher et son syndicat ne lâcheront rien sur les retraites. Crédit photo Jean-Luc Vezon

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