Bourges l’a fait ! Le petit poucet a terrassé les Goliaths qui se présentaient face à lui pour le titre de capitale européenne de la culture 2028. Le choix a été officiellement annoncé ce mercredi 13 décembre au ministère de la Culture. Le maire Yann Galut, sous l’émotion, a fini en pleurs.
Par Mael Petit, Photos Zoé Cadiot
Il ne fallait pas être cardiaque ce mercredi soir. Au terme d’une cérémonie interminable où les différents intervenants, avec malin plaisir, se sont succédé dans le but de ménager le suspense, Bourges a été choisie capitale européenne de la Culture 2028, devançant au passage Montpellier, Clermont-Ferrand et Rouen. Les représentants de la préfecture du Cher venus en force dans les salons du ministère ont pu exulter à l’annonce de la bonne nouvelle, rompant avec l’habituelle bienséance. Après avoir repris ses esprits, le maire Yann Galut a pu exprimer ses premières impressions. « Je crois que dans nos quatre villes, une dynamique s’est enclenchée car, aujourd’hui plus que jamais, dans ces moments troubles la culture, et même les cultures doivent nous rassembler. C’est un immense honneur et privilège. Mais cela nous donne aussi une immense responsabilité maintenant de représenter la France dans cette année formidable de 2028 », a-t-il débuté.
Victoire du « petit poucet »
Face aux autres métropoles qui faisaient figure de mastodontes, Bourges a réussi son pari en se distinguant de ses concurrents avec la proposition d’une autre vision de cette distinction de capitale européenne de la culture. « Avec cette candidature, nous étions quelque part le petit poucet, la ville à taille humaine face à des métropoles qui ont déjà gagné parce qu’elles ont toutes les trois une influence et une attractivité que Bourges n’avait pas. Cette victoire va être pour nous un levier extraordinaire d’attractivité au-delà de notre projet artistique et culturel. Du fond du cœur merci ! » a conclut un Yann Galut plein d’émotion, fondant à nouveau en larmes aux côtés de la ministre de la Culture Rima Abdul Malak.
A noter que la cérémonie était suivie à distance par plus d’une centaine de Berruyers réunis à la mairie de la ville. Reste maintenant à Bourges de concrétiser son projet d’ici 2028 et remplir « son devoir de responsabilité auprès de tous ses soutiens ».
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