La ligne originale et artistique de POL est présente à l’Art Ancien, la galerie de renom située 32 rue Jeanne d’Arc et gérée par Philippe Vasseur. Des dessins en couleur ou en noir et blanc, à la ligne épurée, évocatrice et pleine de clins d’œil, offrent un espace d’évasion dans une exposition intitulée « Île ou elle »
Par Anne-Cécile Chapuis
POL, alias Jean-Dominique Burtin présente l’affiche de son exposition. Photo AC Chapuis
Le parcours de POL, alias Jean-Dominique Burtin, est éclectique autant qu’impressionnant. Il faut dire qu’il cumule les talents : musique, poésie, écriture et bien évidemment, dessin. Cet Orléanais est issu d’une famille de musiciens. Ses parents, respectivement violoncelliste et trompettiste ont gravé l’histoire du conservatoire et de la Société des concerts. Lui a hérité des dons musicaux (il est flûtiste) qu’il a enrichis de performances pour les mots ou l’art graphique.
Aujourd’hui, la galerie l’Art Ancien lui ouvre ses portes. Philippe Vasseur, le gérant depuis 22 ans, aime à varier les styles et techniques, pariant sur l’effet produit autant que sur les formes d’expression qui, se côtoyant, vont se servir de révélateurs mutuels. Cet esthète à l’humour subtil et chaleureux mise sur la rencontre et la découverte. « J’aime suivre un artiste, assister à son évolution ». Pour lui, « l’art, c’est d’abord l’émotion et le sentiment. La technique vient s’y surajouter ».
Philippe Vasseur et POL à l’Art Ancien devant les tableaux de Didier Caudron (à G) et Florence Diaz Looten. Photo AC Chapuis
Rien d’étonnant alors de trouver les dessins de POL aux côtés des peintures de Florence Dias Looten ou Didier Caudron, des sculptures de Denise Benoît ou des gravures de Jeanne Champillou.
Toute une histoire en quelques traits
POL s’inspire de sa vie quotidienne. Tout tient dans son regard, celui qu’il porte sur les personnes, les objets ou les situations qu’il côtoie. Il aime ensuite à décliner les thèmes, comme (entre autres !) la plage, les mains, les cactées, New York… la liste est longue !
Un dessin de POL. Photo AC Chapuis
Son style, c’est la simplicité, avec le trait clair et le dessin ciblé dans un cadre, mais avec toujours le souci du détail qui fait sourire. Une chaussure devient clavier, une étoile fait surface sur un col, une échelle de pompier s’érige en gratte-ciel. Partenaire du Festival International de piano d’Orléans, il a réalisé plusieurs affiches et illustrations d’un sujet qui le concerne doublement, comme artiste et musicien. On lui doit également les logos de plusieurs manifestations musicales : les Amis de l’Institut, Jazz’notes, les Amis de l’Orgue de Saint-Péravy-la-Colombe.
Un parcours pluriel et prolixe
Énoncer la biographie complète de POL serait mission impossible tant sa vie foisonne d’expériences, rencontres, collaborations. Sa passion des mots et notamment de la poésie, à l’image de son dessin qu’elle sert souvent à illustrer – à moins que ce ne soit l’inverse – s’exprime dans plusieurs ouvrages aux titres évocateurs : « L’arbre à beau temps », « La mouette ou le pigeon » aux éditions Saint-Germain-des-Prés, « Le tant qu’il fait » aux éditions Abordables, pour n’en citer que quelques-uns. De nouveaux ouvrages sont en préparation, ainsi que des collaborations graphiques à plusieurs parutions artistiques. Nous en reparlerons.
POL et son hommage aux pompiers new-yorkais. Photo AC Chapuis
Et signalons au passage que notre ami est également journaliste, qu’il a collaboré pendant trente années à la rubrique Culture de La République du Centre et qu’il est, depuis les débuts du magazine, rédacteur à Magcentre.
Un détour par la galerie du centre-ville est une étape incontournable de ces périodes où la ville prend ses grands airs de fête. Vous n’en sortirez pas déçus et qui sait, saurez peut-être y trouver le cadeau de vos rêves. Allez donc y rêver, c’est jusqu’au 30 décembre !
« Île ou elle », dessins de Pol, Galerie L’Art Ancien,
Du mardi au samedi, de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 19 heures, 32 rue Jeanne d’Arc, Orléans.
Pour en savoir plus :
Un brin de malice pour le festival Brin d’Herbe d’Orléans