Les roses de l’Orléanais: un ouvrage de référence

A l’initiative des Amis des Roses Orléanaises, les Editions du Jeu de l’Oie viennent de publier un superbe ouvrage documentaire sur celles-ci. Un premier tome qui les recense avec leurs obtenteurs, dans la période  entre 1819 et 1939.

Par Jean-Luc Bouland

Les roses de l’Orléanais méritaient bien un ouvrage, voire plusieurs. C’est ainsi que les Amis des Roses orléanaises, via les Editions du Jeu de l’Oie, nous en proposent plusieurs. Le premier tome est paru début décembre, et s’épanouit déjà dans nombre de bibliothèques, quand il ne sert pas de livre de chevet à certains passionnés. Pourquoi ? La préface de Didier Decoin, président de l’Académie Goncourt,  qui célèbre en la rose « la fleur par excellence de l’amour, de la beauté et de la passion » pourrait nous donner un indice, surtout quand il apprécie la petite rose « presque aussi exceptionnelle que Jeanne», car elle « reste en bouton toute sa vie durant, jamais elle n’éclôt, jamais elle ne délie ses pétales ». Des propos qui ne manquent pas de piquant,  dirait un orléanais féru d’esprit guêpin.

Plus prosaïquement, « cet ouvrage est le résultat d’un travail de vingt années de recherches mené par des bénévoles amateurs de roses et grâce à l’engouement d’une passionnée des roses, Francia Thauvin, qui créa en 2004 l’ARO », et qui signe toutes les photos de l’ouvrage, précise le bureau de l’ARO. Un travail magistral, justifié par l’importance du sujet, et sa pertinence régionale. «Très tôt l’Orléanais cultiva la rose. Dès le XIIIe siècle, Guillaume de Lorris puis Jehan de Meung la célébrèrent avec le Roman de la Rose, tandis que les seigneurs la portaient dans leurs armoiries. Mais c’est véritablement au XIXe siècle que, dans ce Val de Loire riche de fort anciennes traditions horticoles, des rosiéristes de talent créent et diffusent des centaines de variétés nouvelles ».
Dans les années 1950, Orléans s’enorgueillit de sa réputation de capitale de la rose, dont la culture représente l’un des fleurons de son économie. Cette belle histoire d’amour entre Orléans et les roses se poursuit de nos jours, de jardins en roseraies, d’obtenteurs en producteurs, de professionnels en amateurs, au fil des saisons.


L’association des Amis des Roses Orléanaises s’est donné comme buts de « rechercher, d’identifier, de répertorier, de promouvoir et de réintroduire les rosiers orléanais – c’est-à-dire les rosiers créés par des pépiniéristes obtenteurs d’Orléans et du Loiret ». Ce premier tome est le fruit de ces efforts qui répertorie les roses de l’Orléanais par obtenteur, de 1819 à 1939. Après avoir retracé la vie et l’œuvre de plus de vingt pépiniéristes,  ainsi que leurs obtentions, il s’attache à décrire environ deux cents roses qui ont été retrouvées, identifiées et cultivées.
« Leur description est complétée de conseils pour les mettre en valeur afin qu’elles magnifient votre jardin ».

Un bel hommage, pour ne citer qu’eux, à Jean Dupont, Albert et Jean Barbier, Georges Bénard, Hémeray-Aubert, Ernest Levasseur, Eugène Turbat, Jacques et Alcide Vigneron, et beaucoup d’ordre. en attendant la suite avec impatience.

“Les roses de l’Orléanais et leurs obtenteurs – (de 1819 à 1939)”- Editions du Jeu de l’Oie – 456 pages tout en couleurs – format 16 x 23 cm – 29 €.

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