Accouchement difficile pour le gouvernement

Renouvelé partiellement début janvier, le nouveau gouvernement de Gabriel Attal ne sera complet que début février. Une durée de gestation peut-être en rapport avec sa volonté d’être fécond.


Par Mag’Dom


« Apparemment, pour composer le gouvernement, il y a comme des trous dans la raquette ». Cette semaine, la tribu taupienne a noté à sa juste mesure la finesse du casting gouvernemental encore en formation. Montée trop vite au filet, l’ancienne tenniswoman, en se prenant une volée digne des cours de maternelle, a montré que le match ne faisait que débuter, éclipsant un peu les ambitions capitales de la fracassante ministre de la Culture.

Le président de la République a tout pensé pour occuper les médias, telles ses propositions très hétéroclites, visant aussi en dessous de la ceinture. Le gouvernement ne devrait être complet que début février, après l’intervention du Premier ministre, ce qui fait râler les sortant, en attente de leur sort. Les taupes, elles, sont habituées à une gestation de 33 jours.

La tribu s’est fort intéressée à cette question de fertilité, imaginant la création d’un secrétariat d’Etat à la Fécondité confié à une personnalité connue, telle Karine Lemarchand, pour contribuer au repeuplement des zones rurales. Serait-il rattaché à celui de l’Agriculture, dirigé par Marc Fesneau, dont dépend l’Union des Industries de la fertilisation ? Cette hypothèse hasardeuse a réveillé quelques ardeurs en région Centre-Val de Loire.

En ce début 2024, Manuela, ancienne directrice de l’école des notaires d’Indre-et-Loire, devenue éleveuse de poules d’ornement, s’est portée candidate à l’émission l’Amour est dans le pré. En Eure-et-Loir, la société Organo Beauce, spécialisée dans les fertilisants pour particuliers, vend des jeunes poulettes pondeuses. Dans le Berry, à Gargilesse, le culte de Saint Greluchon, dont la statue a été volée en 2021 dans l’église, pourrait être remis à l’honneur, tout comme dans le Loiret, à Ferrières-en-Gâtinais, lors d’une procession ressuscitée le prochain lundi de Pentecôte.

Saint Greluchon était réputé pour combattre l’infertilité, si les dames lui touchaient les… grelots. D’ici à ce qu’un communicant conseille au nouveau gouvernement de venir en pèlerinage dans notre région pour la Saint-Valentin, il n’y a pas loin.

Commentaires

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  1. Question aux étymologistes: est-ce que terme argotique peu flatteur de “greluche” a une origine en lien avec le nom du saint, honoré à Gargilesse, dont on a volé la statue?

  2. D’après Le Robert historique de la langue française de Alain Rey, « greluche » est le dérivé régressif de « greluchon », issu du nom d’un saint imaginaire du Berry censé guérir de la stérilité. Le mot est peut-être issu d’un calembour sur « grelot » (testicule) ou de « grelu » (misérable).

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