Dans le Loir-et-Cher, les partenaires des solidarités la jouent collectif

Dans le cadre de la construction de son Schéma des solidarités 2024-2028, le département de Loir-et-Cher et ses 13 partenaires ont signé une Charte du Faire Alliance le 30 janvier dernier à Cap Ciné. Une démarche collective qui vise à renforcer les solidarités humaines et territoriales.
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Philippe Gouet, président du département, souhaite renforcer le rôle de coordonnateur des solidarités de la collectivité. Crédit photo Jean-Luc Vezon.

Par Jean-Luc Vezon
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Le Loir-et-Cher comme d’autres départements connait une situation sociale fragile avec des problématiques variables selon les territoires : isolement et vieillissement de la population au nord, paupérisation au sud (vallée du Cher) ou déficit de parentalité au centre (agglomération blésoise). Compétent sur le champ de l’action sociale (enfance, famille, personnes âgées et handicapées, insertion-emploi, habitat, santé), le département y consacre une part majoritaire de son budget, soit 276 M€ dont 24 M€ pour le plan Le 41 en bonne santé 2022-2028.

En mars 2023, il a engagé un état des lieux des politiques sociales et des fragilités socio-économiques (mené par l’Observatoire de l’Economie et des Territoires 41) puis une consultation (800 Loir-et-Chériens et 300 partenaires), prélude à la définition d’un Schéma départemental. Votée le 17 octobre prochain par l’assemblée, cette feuille de route sera axée sur l’autonomie, la prévention et l’adaptation des parcours.

« Nous voulons fixer un cap pour les 4 ans à venir avec des objectifs opérationnels et des actions concrètes. Pour cela, il faut faire une alliance avec tous nos partenaires pour trouver l’énergie collective nous permettant de mieux accompagner au quotidien les personnes en situation de fragilités sur leur parcours de vie et de santé », a précisé Philippe Gouet, président du département.

Bien conscient de « la complexité de tous ces sujets à dimension humaine », le président a ainsi annoncé « des changements et réformes à venir » en ayant à l’esprit « que chaque décision soit guidée par l’empathie et le bien-être commun ».

Pour fédérer et entraîner, plus de 600 acteurs locaux des solidarités ont donc participé aux Assises des solidarités qui comportaient aussi des travaux en ateliers et neuf débats éclairants sur des thématiques liées à l’habitat, la parentalité et l’impact des écrans, l’Aide Sociale à l’Enfance, le statut d’aidant, l’inclusion numérique ou les parcours de vie des personnes handicapées.

Catherine Lhéritier (vice-présidente du département de Loir-et-Cher), le préfet Xavier Pelletier, Philippe Gouet et Jean-Patrick Gille, vice-président de la région CVL lors de la signature de la Charte du Faire Alliance. Crédit photo Jean-Luc Vezon.

Vers un incubateur d’employabilité

Dans le contexte de mise en place du pacte local des solidarités, le préfet Xavier Pelletier a salué cette coopération renforcée basée sur un copilotage, unique en France, des politiques publiques. « Insistant sur l’enjeu de cohésion nationale et d’efficacité de l’action publique », il souhaite que le travail commun permette de mettre la question de l’emploi au centre, seul moyen à ses yeux de sortir de la pauvreté.

Xavier Pelletier a aussi apporté des précisions sur son projet d’incubateur d’employabilité. « Sas d’accompagnement pour les publics les plus éloignés de l’emploi », la structure a vocation à être mise en expérimentation rapidement. « J’en ai parlé à Thibaut Guilluy, nouveau directeur général de France Travail qui l’a bien reçu », a informé le préfet avant de signer la Charte du Faire Alliance.

Copiloté par le département et l’Etat, le futur Schéma départemental sera mis en œuvre dès 2025 par un comité exécutif des solidarités qui s’appuiera sur une conférence territoriale rassemblant les 14 acteurs concernés (1) et trois comités territoriaux.


(1) Département, Etat, région CVL, ARS, Maires 41, maires ruraux, association des intercommunalités de France, CAF, CPAM, CARSAT, MSA, DASEN, PJJ et France Travail (ex Pôle Emploi).
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Pertinence de la réponse infradépartementale

6e vice-président, délégué à l’Emploi, à la Formation professionnelle et à l’insertion, Jean-Patrick Gille représentait la Région lors de la signature. Ce dernier notait l’importance du partenariat des acteurs sur le terrain au plus près des besoins pour sortir « du mille-feuille ».   

Sur le champ de la formation et de l’insertion, l’ancien député d’Indre-et-Loire notait par exemple l’importance des contrats Région/départements mais aussi le rôle des Comités de développement de l’emploi (CODEVE) pour construire les projets. « La Région consacre 100 € par habitant à la formation. Le futur Schéma peut nous permettre d’aller plus loin et d’augmenter la part des bénéficiaires du RSA dans les actions », espérait l’élu. Avec une cible de 25 %.    

 

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