Redressement national à la “hot” chambre

Le réarmement démographique voulu par le gouvernement doit passer par les chambres. Au Sénat, le zèle exagéré de certains élus pour montrer l’exemple n’a pu éviter des débordements contestables.

Par Mag’Dom

« Faites l’amour, pas la guerre… des sexes ». Le sujet fait le buzz dans les galeries souterraines et tamisées de la taupinière. L’on apprend que nos concitoyens bouderaient l’acte sexuel et seraient sur le retour en termes de sexualité (1). Un comble dans l’un des pays réputés les plus chauds du monde. Mais où sont donc passés les Don Juan, Casanova et autres marquis de Sade ? Que sont devenus nos French Lover, BB et le collé-serré ? On est bien loin de Gainsbourg et 69 son année érotique.

Ironie de l’histoire, alors que la récession sexuelle gagne du terrain, nos sénateurs semblent au contraire retrouver une belle vigueur. Le Sénat, selon notre confrère Le Canard, serait ainsi devenu le théâtre d’un libertinage politique à la française qui, il est vrai, depuis Félix Faure en 1899 ou DSK, a toujours fait les choux gras des gazettes. Ça frétille dans les caleçons de nos élus à l’heure des 5 à 7.

Après Joël Guerriau (66 ans), mis en examen pour tentative d’agression sexuelle sur une députée Modem, l’affaire cornecul de la sextape compromettante d’un sénateur de haut rang nous rappelle que nos vénérables législateurs ont toujours eu un bel appétit culinaire et… sexuel malgré une moyenne d’âge élevé (59 ans et 11 mois), les ébats brûlants remplaçant parfois débats et examens des lois.

Si ces faits peuvent choquer les âmes sensibles et puritaines, d’aucuns considèrent que la libido parfois débridée de nos représentants à la Haute chambre pourrait inspirer la politique de réarmement démographique voulue par Emmanuel Macron.

La Taupe a ainsi appris que le gouvernement s’apprêterait à valider une proposition de loi issue du travail d’une commission mixte tripartite (gouvernement/parlement), composée notamment de Marc Fesneau, ministre, ancien conseiller à la Chambre d’agriculture de Loir-et-Cher et expert en plantation de graines sur terrains fertiles, Gérard Larcher, chasseur de biches dans les forêts solognotes et au domaine national de Chambord et de Sandrine Rousseau représentant la minorité agissante féministe.

Bien informée, la Taupe a eu vent de plusieurs propositions pour érotiser notre société comme la création d’un ministère des (Re) Naissances, de maisons cantonales des rapports sexués et non genrés chargés de donner de l’appétence à nos concitoyens au travers de conférences, actions de sensibilisation et formations. La nomination de femmes cheffes de file serait aussi à l’ordre du jour pour donner toute sa place à la mixité et inverser les stéréotypes érotiques tout comme une relance bienvenue du plan nudisme et liberté.

Intitulée Faites l’amour, pas la guerre des sexes, la future loi devrait être votée avant Pâques.

  • Sondage IFOP, 6 février 2024.

Commentaires

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  1. Visiblement la macronie s’accommode et tolère bien les agresseurs sexuels, il y en a un certain nombre dans ses rangs, certaines et certains sont ou ont été ministres.
    Ça ressemble quelque peu à la dérive de l’empire romain de Jules César où l’orgie prenait le pas sur la gouvernance, qui de son côté orchestrée des guerres pour palier à sa dérive meurtrière.
    Il paraît que Macron, lui qui est jeune, voulait faire la révolution … il n’y a pas besoin d’être vieux, pour être vieux.

  2. Nous attendons, haletants, les prochaines indiscrétions de la taupe. Peut-être Gérard Larcher et Sandrine Rousseau seront-ils les fer de lance de la relance du plan nudisme et liberté ?

  3. Chère Taupe , rapporter à mots feutrés comme peut l’être votre fourrure, les frasques de gens de pouvoir(s) c’est tout à votre honneur de ne point enterrer dans quelque tunnel sans issue ce qui est une énième péripétie sienne d’un microcosme parmi tant d’autres.
    Mais , et le mets est d’une saveur un peu différente des gourmandises sexuelles comme celles de DSK , ici il s’agit d’une preste cuisse qui s’arrogea le droit de se faire rémunérer au double de sa valeur après avoir consommé du sénateur, en quelque sorte un chantage financier moelleux et fondant en échange d’une superposition de viandes (façon burger?).
    Topons là qu’une autre fois vous nous confierez tout de leurs recels.
    ( A qui chercherait quelques contrepèteries, jeux de mots et jeux de langue ne voyez dans cet innocent lit bel que le désir de tenir la bougie qui éclaire le monde) .

  4. La rumeur populaire ayant prétendu que Felix Faure était passé de vie à trépas au cours d’une fellation, eut pour effet de valoir à Meg Steinheil le surnom de « pompe funèbre ». L’affaire de la sextape sénatoriale a des relents de troisième république, quand Clemenceau et d’autres parlementaires ou ministres multipliaient ostensiblement les conquêtes féminines et que cette boulimie affective et sexuelle, qu’ils n’auraient pas toléré de leurs épouses, ne nuisait en rien à la carrière politique. La société d’aujourd’hui n’a plus le même seuil de tolérance. A bien des égards, je me suis demandé, dans cette pathétique affaire, qui était vraiment la victime lorsqu’une embauche et des avantages financiers nécessitent qu’on paye préalablement de sa personne, et qui était en définitive le ou la plus vulnérable des deux. Nous savons de longue date que le monde de la politique n’a rien à envier à celui du cinéma qui défraie actuellement la chronique et qu’il est plein de lieux de pouvoir où il faut d’abord goûter au lit des puissants avant de s’asseoir à leur table… Le « porn revenge » qui consiste à diffuser des images intimes contre le consentement de la personne est aujourd’hui puni de deux ans d’emprisonnement et 60 000 euros d’amendes. C’est sans aucun doute la raison pour laquelle aucun organe de presse ne prend le risque de diffuser le nom que beaucoup d’entre nous connaissent parce que le faire serait prêter la main au chantage. Dans ce contexte, je ne suis pas sûr que le mode de la dérision auquel fait appel ici Magcentre pour évoquer cette pantalonnade sénatoriale pour tout dire et ne rien dire soit la plus exemplaire façon d’aborder un sujet bien plus sérieux qu’il ne parait. Peut être eût-il, à tout prendre, été préférable de garder le silence faute de traiter des enjeux d’une telle affaire.

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