La culture en danger !

Avec la santé, la culture est devenue une variable d’ajustement des finances publiques. A la suite des articles « Théâtre en mars et avril dans notre Région » deux personnalités du microcosme politique orléanais dénoncent la volonté du ministre de l’Économie, Bruno Lemaire, de sabrer les crédits du ministère de la Culture. L’exception culturelle française va-t-elle y survivre ?

Cendrillon – Photo Cico Olsson
 
Par Ghislaine Kounowski et Daniel Richard


Il est agréable de voir que toutes ces compagnies (article 1 & article 2) peuvent se produire… mais pour combien de temps encore car :

  • Nous sommes inquiets lorsque que nous apprenons que la culture est une variable d’ajustement. Et pourtant dans « les annulations de crédits pour participer à l’effort budgétaire global » annoncées dernièrement par Bruno Lemaire, ce sont près de 96 millions d’euros qui disparaissent du budget alloué à la création artistique.
  • Nous sommes inquiets lorsque dans le même temps Emmanuel Macron reçoit l’émir du Qatar et signe un accord portant sur des engagements d’investissements qataris à hauteur de 10 milliards d’euros dans l’économie française à l’horizon 2030. Car lorsque nous entendons l’Émir évoquer que « ces investissements iront renforcer les partenariats stratégiques entre nos deux pays dans des secteurs tels que la transition énergétique, les semi-conducteurs, l’aérospatial, l’intelligence artificielle, le numérique, la santé et les industries culturelles et créatives », quelles sont ces industries culturelles et créatives à la sauce Qatarienne ? Certainement pas la création artistique !
  • Nous sommes inquiets lorsque les intermittents du spectacle attendent depuis fin octobre pour savoir ce qu’il restera des accords signés entre leurs organisations syndicales et le Medef. La décision finale, qui sera décidée par le gouvernement, ne sera prise qu’une fois les négociations qui viennent de débuter sur l’emploi de seniors achevées.
  • Nous sommes inquiets lorsque, le 17 janvier dernier au forum de Davos, Emmanuel Macron a confirmé vouloir durcir les règles de l’assurance chômage puisque ces accords sont et resteront liés à l’assurance chômage.


Oui, la culture et la trop célébrée exception culturelle française sont en danger.

« Sans culture et la liberté qu’elle suppose, la société, même parfaite, n’est qu’une jungle. C’est pourquoi toute création authentique est un don à l’avenir » Albert Camus (L’Artiste et son temps)

Daniel Richard
Ghislaine Kounowski

Ghislaine Kounowski est conseillère municipale et communautaire d’Orléans Métropole et déléguée fédérale Culture PS du Loiret

Daniel Richard est ancien conseiller PS municipal d’Orléans et ancien délégué fédéral culture PS du Loiret

Commentaires

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  1. En ce qui concerne Orléans, avez-vous découvert ,comme je l’ai fait il y a 2 semaines ,que le “pâté Scène Nationale” n’est ouvert au public que du mardi au vendredi (repos le mercredi), et fermé pendant les vacances d’été, d’hiver et … ?.Curieusement, les composantes du pâté s’amalgament pour des horaires de spectacle (mais non sur les contenus ,semble-t-il). Impossible de retrouver quelqu’un à l’abri des intempéries, de prendre un pot pour meubler la solitude, de prendre les programmes de la métropole ou des rivales…
    A qui la faute? Pas à Bercy ni à Rachida! Qui commande le pâté???

  2. Chère Madame de la Fournière,
    Le pâté dont vous parlez n’est pas la “Scène Nationale” mais s’appelle le “Théâtre d’Orléans” même si certains le nomment encore de son ancienne appellation “Carré Saint Vincent”.
    Et le Théâtre d’Orleans, qui à sa propre direction, heberge plusieurs structures dont la Scène Nationale, le CDN, le CADO et en reçoit quelques autres telle parfois le CCN.
    Chacune de ses structures ayant leur propre direction leur fonctionnement interne, donc leur s horaires, appartient à elle seule.
    En effet lorsque il y a, le même soir et par l’une ou l’autre des structures, un spectacle dans la salle P.A Touchard, un autre dans la salle J-L Barrault et un troisième dans la salle A. Vitez le hall du théâtre est un lieu privilégié pourvu rencontrer des amis, pour y discuter du spectacle à voir ou déjà vu, pour prendre des nouvelles les uns des autres… Mais n’est ce pas là la preuve du succès de ce bâtiment municipal ?

    En ce qui concerne le “café du Théâtre” il s’agit d’une concession totalement indépendante. L’exploitation est en cours de chargement et je sais que le nouvel exploitant sera bientôt à pied d’œuvre.

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