800 personnalités et associations appellent à manifester ce dimanche 5 mai dans toute la France contre une proposition sénatoriale restrictive pour les personnes transgenres. En espérant à Orléans le soutien de Jeanne d’Arc contre cette initiative un peu cavalière.
Par Mag’Dom
« Jeanne d’Arc est vraiment irrécupérable ». Insensible aux festivités johanniques orléanaises, la tribu taupienne était quand même un peu boudeuse en ce début mai 2024 à cause d’un énième sujet de société qui, à son avis, ne devrait pas avoir lieu, sauf à se croire encore au Moyen Âge. Ce dimanche 5 mai, à l’appel de 800 personnalités et associations signataires d’un texte publié dans la revue Politis, invitation était donnée à faire front contre un projet soumis au Sénat « contre les droits des trans et reproductifs ». En clair, le groupe LR a déposé un projet de loi « proposant d’interdire la transition médicale et sociale aux mineurs, de renforcer le contrôle psychiatrique sur les enfants trans et de punir par des peines de prison allant jusqu’à deux ans les médecins qui accompagnent les jeunes trans ». Voilà qui fait plutôt mauvais genre, alors que dans cette même Chambre haute, peu de temps avant, c’est la sénatrice verte Mélanie Vogel qui a déposé un autre projet « pour faciliter le changement de genre à l’état-civil ».
Le site Du Pain et des Roses, qui recense tous les points de rassemblement dans l’Hexagone, a noté en région Centre-Val de Loire pour ce dimanche, à 15h, les rendez-vous protestataires de Bourges, place de l’Europe ; Tours, place Jean-Jaurès et Blois, place de la Résistance. À Orléans, ce sera place de la République, comme invitent à le faire le GAGL45, l’OST et le Planning Familial 45. En cette circonstance, elles préféreront valoriser les élections des transgenres Marina Machete (Miss Portugal) et Rikkie Kolle (Miss Pays-Bas), potentielles candidates à Miss Univers, en fustigeant la diatribe « transphobe » développée par les « femellistes » Dora Moutot et l’ex-Femen Marguerite Stern dans l’ouvrage « Transmania », dont l’affichiste Decaux a retiré les publicités dans Paris au vu de son contenu « haineux ».
En pleine célébration orléanaise de Jeanne d’Arc, voilà qui fait tache, grogneront quelques aigris, habitués à l’associer à leurs combats très conservateurs, et oubliant que si elle contribua à bouter l’Anglais hors du Royaume, elle fut aussi brûlée pour avoir porté des habits d’homme. Inutile donc de se mettre en transe. Femme ou homme, comme l’évoqua Marcel Gay, cette figure iconique démontre que dans tout combat, sous toute armure, l’important est le cœur qui bat, et non la nature de l’entrejambe. Se devant de rester au-dessus de toutes parties, l’héroïque jouvencelle est réellement irrécupérable.
